Le torchon brûle au Centre national des cours professionnels et industriels (Cncpi) du lycée technique Maurice Delafosse. Dans cet établissement, une partie des formateurs et le directeur ne parlent plus le même langage. L’assemblée générale, convoquée hier par les délégués formateurs de cet établissement, s’est terminée en queue de poisson, après que les formateurs « Pro Dg » ont voulu empêcher que leurs collègues parlent à la presse de la « gestion nébuleuse des ressources générées par l’établissement ».
En effet, les détracteurs du Dg du Cncpi, Abdou Kébé, lui reprochent de « graves manquements » dans sa gestion, alors que, l’école est en manque criard de matériels pédagogiques pour les travaux pratiques des élèves. « Un prélèvement illégal de quatre cent dix mille (400 000) francs comme prime aux membres de l’administration est noté, chaque année, sur les ressources générées par l’établissement : 130 000 F CFA pour lui, 100 000 FCFA pour le chef des travaux, 100 000 FCFA pour l’intendant et 80 000 FCFA pour le surveillant général alors que des acteurs directs générateurs de ressources perçoivent parfois 24 000 F CFA », a dénoncé Serigne Cheikh Ba, Délégué des formateurs et membre du Comité de gestion de Cncpi.
Visiblement, en colère, M. Ba a déploré le climat qui règne au sein du Cncpi avec deux clans : Pro et anti Dg. Le formateur n’a pas manqué de demander au président de la République de se saisir du dossier du Cncpi pour faire cesser les « écarts » notés dans les caisses de l’établissement. « Des écarts de gestions que le directeur ne saurait justifier. Au mois d’octobre, la somme de 67 000 F a été versée à chaque formateur alors que chaque formateur devait recevoir 195 000 F. Comment Monsieur Abdou Kébé, peut-il expliquer cette modique somme ? Pis les motivations mensuelles continuent de dégringoler. Le seul argument de M. Kébé est que la majorité des inspecteurs du ministère sont mes amis ou mes gosses, qui me sont redevables », a accusé M. Bâ qui menace d’aller en grève à une semaine des examens de fin d’année.
Joint au téléphone par nos soins, le Dg de Cncpi, n’a pas souhaité pas réagir aux accusations.