« C’est un dossier en instruction, je ne peux pas en dire plus », a d’emblée réagi Samuel Sarr, ancien ministre de l’Energie sous Wade, après son audition par le Doyen des juges d’instruction sur l’affaire Petro-Tim. Par contre, s’empresse-t-il d’ajouter : « Ce que je peux affirmer ici, et je l’ai déjà dit, ceux qui savent, comme moi, ne parlent pas. Ceux qui ne savent pas parlent beaucoup et racontent n’importe quoi ».
Sur ce dossier, le Congrès de la renaissance démocratique (CRD) d’Abdoul Mbaye et Cie, a déjà saisi le Président de la Chambre d’accusation conformément aux dispositions de l’article 211 du CDP. Selon leurs motivations, cette chambre doit « s’assurer du bon fonctionnement des cabinets d’instruction du ressort de la Cour d’Appel ». Ainsi, le Congrès « dit attendre une application stricte de la loi dans cette affaire Sall-Timis ». Et le CRD estime que « la justice, parce qu’elle agit au nom et pour le compte du Peuple souverain doit inspirer confiance à ce peuple par une attitude objective de rigueur et de cohérence mais surtout sans compromis ni atermoiements incompréhensibles dès lors que les intérêts stratégiques du pays sont en jeu ».
« Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas claires dans ce dossier. Cette audition permettra de savoir ce qui s’est passé et permettra, à l’avenir, d’éviter les manquements », a soutenu, Boubacar Kamara, le leader du mouvement ’’Jengou’’ (résistance), après son passage, hier mercredi, 6 novembre.