Le projet de loi de finances (PLF) 2020, arrêté à 4 215 milliards F CFA, a été adopté par les députés, en présence du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et de ses collègues Amadou Hott, à la tête du département de l’Economie, du Plan et de la Coopération, et Samba SY, ministre du Travail, du Dialogue social, et des Relations avec les Institutions, ce mercredi, 27 novembre, après un long débat. Et au bout d’une séance plénière, marquant le début du marathon budgétaire pour l’exercice 2020, avec des réformes dans la conduite dudit budget.
Le satisfecit d’Abdoulaye Daouda Diallo
Insistant sur « la portée historique » de la loi car « ce sera pour la première fois au Sénégal que nous allons appliquer en intégralité les dispositions de la loi organique de Loi de finances (LF). Ce qui est une avancée majeure dans le cadre de l’exécution du budget. Cette loi a été votée depuis 2011, mais c’est pour la première fois que nous avons réussi à appliquer la totalité des dispositions formulées ».
Dans ce sillage, souligne-t-il, « les réformes les plus importantes concernent le budget-programme mais aussi la déconcentration de l’ordonnancement dans le cadre de la gestion opérationnelle de ces crédits. »
Contrôle budgétaire sur le fonctionnement de l’Etat
Poursuivant, il ajoute « qu’aux programmes budgétaires seront alloués et rattachés des objectifs surveillés. Les ministres sectoriels seront obligés de venir justifier de l’utilisation des sommes qui leur seront allouées dans le cadre de l’exécution de ces programmes. C’est une compétente supplémentaire (donnée) à l’Assemblée nationale, (s’agissant) du contrôle budgétaire sur le fonctionnement de l’Etat. »
Toutefois, souligne-t-il, en attendant son ministère « continuera à détenir les dépenses » notamment la question des salaires.
Le « 5-3-5 » détaillé
Le budget qui s’inscrit dans la phase II du Programme Sénégal Émergent (PSE), pour la période de 2019-2023, respectant le « 5-3-5 », détaille Abdoulaye Daouda Diallo, listant « les 5 initiatives majeures : PSE Jeunesse ; PSE économique, social, et solidaire ; PSE société numérique inclusive ; PSE Vert pour une reforestation durable ; PSE cap sur 2024. Le 3, ce sont les 3 programmes sectoriels bien définis : 0 (zéro) bidonville, 0 déchet et ville créative. Le 5 concerne l’accès universel à l’eau, l’assainissement, la santé, l’éducation, et l’énergie ».
Une territorialisation des projets et programmes du secteur privé
Amadou Hott, lui, a insisté sur « la stratégie de développement du secteur privé » que le gouvernement compte mettre en place. « Cette loi et cette stratégie du secteur privé va nous dire comment aider notre pays à créer des champions nationaux ? Comment nous allons développer notre économie basée sur des filières ? Nous allons tout faire pour que les investissements du secteur privé soient dans les terroirs ».