our remédier à un cruel manque de main-d’oeuvre, le gouvernement allemand a adopté une loi permettant à partir du 1er mars prochain d’accueillir des non-Européens sur le marché du travail. Angela Merkel a évoqué ce week-end les conséquences négatives pour l’attractivité de son pays que des entreprises pourraient quitter. Un sommet se réunit lundi soir autour de la chancelière et des partenaires sociaux pour réfléchir aux priorités et aux modalités de la nouvelle loi.
Plus de la moitié des entreprises allemandes étaient inquiètes cet automne en raison d’un manque de main-d’oeuvre. Bien sûr, les salariés plus âgés pourraient être encore un peu plus nombreux, comme les femmes actives. Et de meilleures qualifications pour les chômeurs peuvent apporter des solutions. Mais elles ne suffisent pas.
Le chômage est au plus bas et 2,5 millions de personnes venant d’un autre pays de l’Union européenne travaillent déjà en Allemagne. Un institut de recherche affirmait récemment que 260 000 migrants qualifiés étaient nécessaires chaque année jusqu’à 2060. Avec sa nouvelle loi, Berlin espère attirer 25 000 personnes par an.
La rencontre de ce lundi 16 décembre doit permettre de savoir quels besoins ont les entreprises. Des projets pilotes avec le Vietnam, le Brésil et l’Inde vont se mettre en place. À l’avenir, une personne non européenne qualifiée pourra s’installer en Allemagne sans contrat de travail et disposera de six mois pour en décrocher un. La reconnaissance des diplômes doit être améliorée, l’octroi des visas comme l’apprentissage de la langue facilités.
Un rapport de l’OCDE a attribué une note moyenne à l’Allemagne dont l’attractivité peut s’améliorer vis-à-vis de l’accueil des migrants qualifiés.