Ligue 1 : L’OM craque face à Amiens

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Après avoir mené 2-0, Marseille a concédé le nul devant Amiens dans le temps additionnel (2-2). Et raté ce vendredi l’occasion de creuser son avance sur Rennes et Lille.
Il est trop tôt pour savoir si cela pèsera lourd à l’issue de la saison ou si cela restera une péripétie dans la saison de l’OM. La colère au coup de sifflet final d’André Villas-Boas, venu dire sa façon de penser à l’arbitre M. Letexier et sanctionné d’un carton jaune puis d’un rouge qui devrait l’envoyer durablement en tribune, trahit toutefois la nervosité de l’équipe olympienne à l’aube de la dernière ligne droite. Déjà battu il y a deux semaines au Vélodrome par Nantes, Marseille a de nouveau lâché des points hier contre Amiens (2-2).
Les Olympiens pensaient sans doute avoir fait le plus dur en se détachant 2-0 à l’heure de jeu. Menée sur un rythme doucereux, leur première période n’avait été guère emballante et chiche en situations dangereuses. Mais face à une équipe amiénoise bien regroupée, ils avaient fini par trouver la faille sur une frappe lointaine de Sanson mal appréciée par Gurtner, qui se trouait inexplicablement (1-0, 45e+1).
Libérés, les Marseillais allaient connaître leur meilleure séquence au retour des vestiaires. Après un festival de passements de jambes et de crochets interrompu par le gardien picard (49e), Payet faisait le break d’une frappe à l’entrée de la surface déviée au passage par Chedjou (2-0, 57e). Tout se présentait pour le mieux pour les Marseillais, qui portaient à ce moment-là provisoirement leur avance sur les Rennais en L1 à onze points.
Dos au mur, Amiens s’était décidé à jouer son va-tout depuis l’ouverture du score. Il laissait des espaces mais trouvait enfin quelques situations. Une première fois, Guirassy avait vu un but refusé à juste titre pour un hors-jeu au départ de l’action (54e). Mais l’attaquant picard n’allait pas baisser les bras, pas plus que ses partenaires visiblement portés par les espoirs et les consignes de Luka Elsner. Sur une action confuse avec Amavi, Guirassy ramenait son équipe dans le match en transformant un penalty qu’il avait lui-même obtenu (1-2, 83e). Amiens y croyait plus que jamais et poussait, encore et encore. Guirassy, toujours lui, touchait la transversale en déviant une remise de Chedjou (86e). Face à des Marseillais hébétés, l’ASC allait finalement être récompensé de son abnégation, en arrachant l’égalisation tout au bout du temps additionnel. Sur une contre-attaque lancée par Chedjou, Ghoddos renversait pour Calabresi. Le centre-tir de l’Italien était repris par un tacle rageur de Ghoddos entre Sakai et Kamara (90e+5). C’était dingue et ça suffisait à faire disjoncter Villas-Boas.
Le joueur : Thauvin, six mois plus tard
C’était attendu mais ça n’en reste pas moins un petit événement. De retour dans le groupe marseillais six mois après sa dernière apparition en match (le 1er septembre face à Saint-Étienne, 1-0), Florian Thauvin est réapparu en compétition. Entré en jeu à la 80e minute pour remplacer Dimitri Payet, l’international a eu le temps de s’illustrer sur son flanc droit fétiche. Il aurait même pu saluer ces retrouvailles avec succès puisqu’il s’est créé deux occasions franches, sur une percée au milieu de trois Amiénois (89e) puis une frappe écrasée aux 18 mètres, après avoir été décalé par Maxime Lopez à l’issue d’un contre marseillais (90e+4). Un retour forcément prometteur et porteur d’espoirs pour la fin de saison de l’OM qui s’annonce brûlante.
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C’est la 13e fois de la saison que l’OM ouvrait le score en Ligue 1 et c’est la… première fois que les hommes d’André Villas-Boas ne l’emportent pas à la fin. C’est dire le petit exploit des Amiénois, qui y ont cru jusqu’au bout et ramènent un résultat qui leur permet de continuer de croire au maintien.
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