Depuis 2011, 147 catastrophes ont été enregistrées en Afrique. Elles ont causé 19 sécheresses, 67 inondations et ont touché des millions de personnes à travers l’Afrique et causé des pertes économiques évaluées à 1,3 milliard de dollars.
Selon Emmanuel Seck de l’Ong Enda Énergie, par ailleurs président du Conseil d’administration du Réseau mondial de la société civile pour la réduction des catastrophes (GNDR), rien qu’en 2012, plus de 34 millions d’Africains ont durement ressenti les effets des catastrophes d’origine climatiques, tels que la sécheresse avec les crises alimentaires, les inondations et les températures extrêmes.
Concernant l’accroissement des risques biologiques, 5 décès sur 7, soit en moyenne 6.833 cas chaque année sont imputables à des épidémies.
C’est ainsi que plusieurs acteurs de différents pays impliqués dans la gestion des risques de catastrophes sont à Saly afin de plancher durant deux jours sur la définition d’un plan régional de plaidoyer pour renforcer la gestion à base communautaire des risques de catastrophe (GBCRC).
Selon, Sécou Sarr, directeur de Enda énergie, l’Afrique, en particulier le Sahel, a connu des catastrophes d’une fréquence et d’une amplitude très importante.
»Ces catastrophes sont souvent d’ordre hydrométéorologiques, exposant ainsi nos pays aux conséquences des changements climatiques, avec comme incidences, la désertification, la sécheresse, les inondations, l’insécurité alimentaire, l’érosion côtière, etc. Ces problèmes climatiques n’épargnent pas les populations avec les famines, les déplacements de populations, les migrations, les conflits, entre autres », déplore M. Sarr.
Il est ainsi nécessaire de renforcer les efforts et engagements des pays ainsi que des acteurs non étatiques afin d’apporter des réponses inclusives pour la réduction des risques de catastrophes et le renforcement de la résilience des populations aux extrêmes climatiques.
Car, ces problèmes climatiques sont de plus en plus fréquents et engendrent une ‘’vulnérabilité chronique’’ au sein des populations, affirme Sécou Sarr.
»Les communautés ont développé des approches innovantes sur la base des connaissances, de l’expérience et des capacités qu’elles possèdent en matière de renforcement de la résilience. Cependant, ces approches à base communautaire ne sont que rarement étendues au-delà de la communauté qui les a développées’’, indique M. Sarr.