Coronavirus : l’Iran franchit la barre des 1 000 décès, Rohani défend le gouvernement

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L’Iran a connu mercredi une augmentation de 15 % des décès liés au coronavirus, avec 147 morts en 24 heures.

La situation s’aggrave en Iran. Le bilan des morts dus au nouveau coronavirus est désormais de 1 135 décès sur un total de 17 361 cas confirmés. En 24 heures, 147 personnes sont décédées, ce qui représente un nouveau record journalier pour le pays, parmi les plus durement touchés par la pandémie après la Chine.

Un avertissement des autorités

Alors que le nombre de cas ne cesse d’augmenter, le vice-ministre de la Santé, Alireza Raisi, a appelé mercredi 18 mars la population à éviter de voyager et de se rassembler. Lors du point de presse quotidien de son ministère, il a déploré que certains Iraniens ne prenaient « pas au sérieux », la maladie alors même que « tout le monde est au courant ».

« Si les gens (nous) aident, nous pouvons contrôler (la situation), sinon il faut s’attendre à ce que (la crise) se prolonge au-delà de deux mois », a-t-il averti. Le vice-ministre s’est notamment plaint qu’à Téhéran les « bazars sont pleins » et que les gens se déplacent en voiture en dépit d’avertissements à répétition visant à les en dissuader.

Selon des journalistes de l’AFP, l’affluence sur les marchés de la capitale est nettement moindre qu’en temps normal, mais elle semble néanmoins avoir augmenté sensiblement ces derniers jours alors qu’approche le Nouvel An iranien, le 20 mars, fête habituellement précédée d’une intense activité commerciale. Le congé du Nouvel An iranien met traditionnellement tout le pays sur les routes pour des retrouvailles familiales ou des séjours dans des lieux prisés comme les bords de mer.

Rohani défend son gouvernement

Alors que les cas de contamination sont de plus en plus nombreux, le président Rohani a défendu les mesures prises jusque-là par son gouvernement qui refuse de mettre des villes ou régions en quarantaine, comme cela a pu être fait en Chine ou en Italie.

« Certains se demandent pourquoi le gouvernement n’intervient pas, mais je pense que nous sommes intervenus de façon considérable », a déclaré Hassan Rohani. « On a fait de grandes choses (et pris notamment) des mesures qu’aucun autre pays n’a prises », comme celle de fermer les écoles pendant au moins 45 jours selon les endroits, a-t-il dit.

Le président iranien a aussi fait référence à la fermeture de plusieurs centres de pèlerinages chiites annoncée cette semaine. « Nous viendrons à bout de ces temps difficiles », a-t-il ajouté, louant les efforts d’un gouvernement qui assure à sa population la fourniture de ce dont elle a besoin, contrairement à ce qui se passe à « Londres, Berlin et Paris », où a-t-il dit, les étals des magasins sont « vides », certains hôpitaux n’ont « plus de place » et des gens se battent pour du papier hygiénique.

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