Le Professeur Moussa Seydi, Chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann est revenu sur la prise en charge des malades atteints de coronavirus au Sénégal. Cette fois-ci, c’est pour dire ses vérités sur le traitement des patients non sans interdire l’automédication qui est « dangereuse ». « 2 mars 2020-2 avril 2020, un mois déjà que le virus responsable de la maladie Covid-19 sévit au Sénégal. Nous avons eu à hospitaliser 195 cas de Covid-19 et parmi ces cas, 55 sont guéris et 138 sont sous traitement », a d’emblée fait savoir Seydi, lors de sa prise de parole à la conférence mensuelle sur le coronavirus au Sénégal.
Associer de l’azithromycine à l’hydroxy-chloroquine
Professeur Seydi a soutenu qu’il a constaté que les patients sous traitement notamment sous traitement spécifique tel que l’hydroxy-chloroquine guérissent plus vite. « Mais comme j’ai eu à le dire : en matière de science, la constatation seule ne suffit pas. Il faut faire des recherches poussées avant de valider une attitude », a-t-il dit.
Avant de soutenir : « Les résultats que nous avons constatés nous rassurent et rassurent toute mon équipe et nous allons continuer dans ce sens. Nous allons même, dans les jours à venir, y associer de l’azithromycine; ce qui devrait nous permettre d’avoir de meilleurs résultats ».
« Le traitement symptomatique est essentiel »
Mais, avance le chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, « il faut noter que la prise en charge ne se limite pas seulement au traitement spécifique ».
« Certes le traitement viral permet de raccourcir la durée d’hospitalisation, de guérir plus vite le malade, mais ce traitement ne serait pas suffisant si on ne n’y associe pas les autres aspects thérapeutiques tel que le traitement symptomatique. Même le traitement de réanimation comme l’utilisation du respirateur fait partie du traitement symptomatique, donc c’est essentiel ».