Dans une déclaration reprise par Le Soleil, ce mercredi, l’ambassadeur de la Chine à Dakar défend son pays contre les attaques dont il fait l’objet à cause des violences exercées sur des Africains dans le Guangdong.
Zhang Xun a commencé par solder ses comptes avec les États-Unis, le « pays de l’Occident (qui) a profité de cette situation pour tenter de semer la discorde dans les relations sino-africaines ». Ensuite il a essayé de « rétablir la vérité des faits ».
« Le 21 mars 2020, la province du Guangdong a détecté des cas confirmés de contamination au Covid-19 transmis par des cas importés », rembobine le diplomate. Les autorités de la province concernée réagissent pour éviter un rebond de la pandémie que le pays est sur le point de vaincre.
Selon Zhan Xun, il a été ainsi décidé « que toutes les personnes arrivées dans la province après le 8 mars 2020 et ayant voyagé à l’étranger durant les 14 jours précédents, quelles que soient leurs nationalités, devront observer aussitôt une quarantaine de 14 jours à domicile ou dans un site désigné avec un suivi médical ».
Précision du diplomate : « les frais de la quarantaine au site désigné seront à la charge de la personne elle-même ».
« Malheureusement, regrette le représentant de Pékin à Dakar, certaines personnes n’ont pas respecté la règle de la quarantaine à domicile. »
L’ambassadeur laisse entendre que des Africains figuraient dans le lot des « contrevenants », qui « ont fait preuve d’inobservation des règles de quarantaine et de refus de coopération face aux contrôles ».
S’il regrette « le fait que quelques personnels chinois n’ont pas bien communiqué et ont déployé des approches inappropriées », Zhan Xun balaie d’un revers de main les accusations de discrimination contre son pays.
Il informe que le gouvernement chinois, après des discussions avec les ambassadeurs des pays africains en Chine, les consuls généraux à Guangzhou et le président de l’Union africaine (le Tchadien Mahamat), « a demandé aux autorités locales de Guangdong d’améliorer les mesures de contrôle et corriger les méthodes de travail qui peuvent paraître inappropriées ».
Ce qui, selon l’ambassadeur, est fait avec l’adoption de « nouvelles mesures ».