Le secteur des transports aériens est fortement impacté par le coronavirus. Les chiffres révélés par le ministre du Tourisme et des Transports aériens en disent long. Selon Alioune Sarr, justifiant le montant de 45 milliards FCFA alloués à Air Sénégal, par l’Etat du Sénégal, sur les 3 mois (mars, avril et mai) prévisionnels pour la gestion de la crise sanitaire, la compagnie aérienne aura perdu 20 milliards de F CFA sur son chiffre d’affaires tandis que LAS, la société qui exploite l’aéroport, voit ses pertes estimées perdu 6 milliards de F CFA. S’il en est ainsi, a indiqué le ministre, « c’est parce que les avions n’atterrissent plus. Par conséquent, ils ne paient plus de redevance de sureté, de balisage, d’approche d’accueil, ces éléments qui constituent les recettes aéroportuaires ».
À en croire Alioune Sarr, avec le Covid-19, ce sont quasiment 1,3 millions de passagers qui sont perdus par les compagnies qui s’activent au niveau des aéroports sénégalais. Suffisant pour le ministre des Transport aérien d’interpeller les banques pour plus de diligence par rapport au fond que le chef de l’Etat a mis à la disposition des entreprises dans le cadre du plan de riposte contre le Covid-19. « Des compagnies comme Transair, Arc en ciel sont présents au Sénégal. Nous leur avons fait part de l’accord cadre qui a été signé récemment avec le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère de l’Economie du Plan et de la Coopération, qui prévoit une ligne de 200 milliards de F CFA pour les entreprises. Les PME du secteur ont exprimés des inquiétudes par rapport à la lenteur mais aussi par rapport aux retours qu’ils ont au niveau des banques », a-t-il regretté selon emedia.
Poursuivant, Alioune Sarr fait remarquer que « beaucoup de ces banques n’ont pas encore donné une suite favorable par rapport aux demandes du secteur aérien. Les acteurs du secteur aérien m’ont fait un certains nombres de requête que je soumettrai au chef de l’Etat. Aujourd’hui, nous avons besoin d’une extrême diligence de la part des banques pour accompagner cette décision du chef de l’Etat qui est de mettre à la disposition des entreprises de la trésorerie rapidement, dans la souplesse. Si nous devons nous mettre dans les mêmes schémas traditionnels, nous allons perdre du temps et le secteur ne va pas tenir ».