Les mesures prises par le chef de l’Etat Macky Sall, lors de son message à la nation, le 11 mai dernier, visant à assouplir l’état d’urgence dans le cadre de la riposte contre le Covid-19, continuent de susciter de vives réactions. Les membres de Forces démocratiques sénégalaises (Fds), qui considèrent que le Présidant Sall «a choisi d’abandonner son peuple», soutiennent que le Sénégal ressemble, aujourd’hui, à un navire sans capitaine.
«En vérité, Macky Sall, après avoir demandé tous les pouvoirs, a démissionné de ses responsabilités. Le peuple a constaté en direct à la télévision la vacance du pouvoir. C’est pourquoi, Fds invite Macky Sall à matérialiser officiellement cette démission de fait», ont déclaré Babacar Diop et ses camarades.
A en croire ces derniers, «la stratégie du gouvernement contre la Covid-19 est un tissu de contradictions et d’incohérences. La communication de peur autour du slogan : « Restez chez vous » a subitement changé sans explication et sans mesures conséquentes. Le gouvernement a trouvé un nouveau slogan : « Sortez de chez vous » pour aller dans les lieux de culte, les marchés, les ‘loumas’, les écoles. Pourtant, la maladie connait une phase ascendante. Les chiffres renseignent sur les menaces graves qui pèsent sur notre population».
A cet effet, Fds fait constater que désormais, ce qui était présenté au début de l’épidémie comme une exception sénégalaise, s’est transformé en un cauchemar.
Par ailleurs, Dr. Diop & Cie invitent le gouvernement à revoir sa décision qu’ils jugent «manifestement précipitée» de rouvrir les écoles à partir du 02 juin prochain, «sans avis favorable des autorités sanitaires, sans concertation avec les syndicats des enseignants, les parents et les élèves» qui sont, rappellent-ils, les principaux concernés.
«Le forcing ne produira qu’un échec cuisant», lance Fds demandant aux forces vives de reprendre la lutte politique afin de parler pour le peuple abandonné à son propre sort», ont-ils notamment déclaré, précisant qu’«en vérité, on peut confiner des malades, mais on ne confine pas la démocratie».