Lac Rose : braconnage de tortue marine le jour de la Korité

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Malgré les interdictions répétées et diverses arrestations, des citoyens continuent de s’adonner au braconnage d’espèces protégées au Sénégal. C’est le cas ce Dimanche, jour de la Korité, sur la plage du Lac Rose avec la découverte macabre d’une tortue marine, tuée, dépecée, et ses œufs volés. Très rare le long des côtes Africaines, selon la brigade « Alerte environnement », cette espèce tuée est la Tortue Caouanne. Elle n’était plus répertoriée dans les environs depuis 1996. Menacée d’extinction, l’espèce est classée vulnérable et est protégée au niveau international.

La tortue Caouanne selon la même source, n’atteint sa maturité sexuelle que vers l’âge de 30 ans, afin de se reproduire pour perpétuer l’espèce sur Terre. Les femelles ne pondent que tous les 2 à 3 ans, et ne peuvent donner que 2 ou 3 couvées dans leur vie. Sachant qu’ensuite, seulement un bébé tortue sur mille atteindra l’âge adulte.

Avec la Covid19 et l’absence de l’homme sur certaines plages, les tortues Caouannes revenaient enfin en Terres Sénégalaises pour pondre des milliers d’œufs. Malheureusement, sur cette plage que borde le Lac Rose, des braconniers ont repéré l’arrivée des tortues. Ils y ont construit des affûts avec des branchages, afin de s’y cacher, et sauter sur la femelle tortue juste après que celle-ci ait terminé de pondre sa centaine d’oeufs. Ils la tueront ensuite, la démembrant, dépeçant sa chair, et lui voleront les oeufs, tant prisés…

La tortue marine est un maillon indispensable dans la chaîne alimentaire des océans. La faire disparaître, c’est entraîner la disparition d’autres espèces qui dépendent d’elle, et une suite d’extinctions en cascades. Des centaines d’espèces de poissons qui nourrissent l’humanité disparaîtraient.

De plus, la tortue marine est le grand jardinier des océans : elle les débarrasse des éponges de mer qui empêchent les coraux de se développer (usines naturelles d’oxygène). Les tortues taillent aussi les végétaux marins, leur redonnant la santé par nouvelles repousses indispensables, et protégeant ainsi la vie dans les récifs, ainsi que des milliers d’espèces animales qui y vivent conclue, AE.

Dakaractu

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