L’ancien premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, dans cette contribution parvenue à Senego, rétorque au Secrétaire national à la communication de Pastef/Les-Patriotes, Lamine Niang. Ce dernier, dans une note avait parlé en son sujet et l’avait traité de » transhumant ».
In extenso le texte !
M. Niang, je m’étais fait une philosophe: celle de ne point répondre à un énergumène à la langue de vent qui colporte des propos mensongers. Une conscience malhonnête qui produit toujours une pensée en déroute. Mais hélas! Je ne saurai me taire devant tant d’ignominie et d’ignorance accumulées.
En produisant ton torchon, tu t’enlises dans la boue de la bassesse et prouves à suffisance ton incapacité à soutenir une réflexion arc-boutée sur un argumentaire solide et convainquant. Mieux, tu dévoiles ton indiscipline congénitale et ton manque de vertu. Ceci expliquant cela, tu ne peux être que ce que tu es. Et Rabelais avait juste raison quand il nous apprenait que “la connaissance n’est pas appariée à une âme sans vertu “. Tu es dans ton rôle. Vouloir te donner une visibilité que tu n’auras jamais te réduit à ton jeu de laudateur, de thuriféraire, de flatteur invétéré. Tu es l’incarnation parfaite de Sganarelle, personnage de Molière. Tu es très petit et trop mal placé pour ternir les belles pages que j’ai écrites dans l’histoire moderne du pays.
M. Niang, contrairement à tes supputations, je n’ai rien contre Sonko. Ni haine ni mépris. Simplement, il n’est pas mon alter ego et ne le sera jamais. Nous n’avons pas la même trajectoire et il ne connaitra jamais l’ascension que j’ai eue. Je ne m’oppose pas à lui mais quand un flagorneur de la pire espèce verse dans l’excès et la démesure, il faut lui rappeler l’histoire qu’il ignore. Tu n’as aucune connaissance des allégations que tu avances. Je n’ai pas entendu parler de Cheikh Anta Diop; je ne me suis pas contenté de le lire. Je l’ai pratiqué. J’ai participé au symposium qui s’est déroulé à l’amphithéâtre B de la faculté de droit de l’université de Dakar. D’ailleurs, sans être militant du RND, j’ai suivi sa campagne pour les élections législatives de 1983. En effet, j’ai de la fierté et beaucoup d’estime pour Cheikh Anta Diop qui est une fierté africaine.
Au demeurant, je ne comprends toujours pas pourquoi le tronçon de l’autoroute à péage Ila Touba qui mène à Gawane, à Thieuytou et au-delà n’est pas encore bitumé. Il le doit pour l’honneur de l’incomparable savant et panafricaniste Cheikh Anta Diop.
M. Niang, pour ta gouverne, sache que Macky Sall n’est pas mon mentor mais un Ami. La vraie amitié est comme un roseau, elle peut se plier, se tordre mais ne se brise jamais. Il est un homme politique dont je partage la vision de ce qu’il veut que le Sénégal soit. Tu as tissé un voile de mensonge autour ma personne. Je laisse à l’histoire récente le soin de te démentir.
Bachelier technicien au lycée Maurice Delafosse avec mention, je suis diplômé de la faculté de droit réussissant de la 1ère à la 4e année dès le mois de juin. Ensuite, j’ai réussi au concours trés sélectif du barreau où les confrères qui ont partagé les prétoires du Sénégal de Saint-Louis à Ziguinchor en passant par Louga, Thies, Diourbel, Kolda, Mbour, Kaolack, Fatick et j’en passe peuvent me juger.
Tu fronces les sourcils, eh bien passe au secrétariat de l’office du bac ou à celui de la faculté de droit regarder les archives pour savoir quel type d’élève et d’étudiant j’ai été. Vas-y interroger Me Wade, mon mentor, mon seul mentor pour savoir comment de simple Ministre-conseiller en 2000, je suis devenu Premier ministre entre 2009 et 2012.
M. Niang, ton mentor, encore une fois, ne sera jamais mon alter ego et, détrompe-toi, je l’ai dit, je le répète et le ressasse, je ne nourris aucune haine à son encontre. Tu as voulu jouer au valet, au larbin, au serf et il t’a été rappelé que comparer Sonko à Cheikh Anta, c’est comparer le marigot à l’océan. ils n’ont ni la même trajectoire ni la même dimension encore moins le même combat. L’utilisation des langues nationales dans un discours politique est courant et tous les acteurs politiques dévoilés ou cachés en ont fait leur combat. peut-être que ta connaissance de l’histoire politique est si approximarive que tu ignores tout cela.
M. Niang, si tu veux mener un combat, tu te trompes de cible car entre vous et moi, il n’y a aucun lien politique ou quelconque. Si vous ne partagez pas la politique du Président Macky Sall, c’est votre droit. Moi, je le soutiens en toute liberté tant il est vrai avec Roger Gallois que ” la liberté n’existe que là où l’intelligence et le courage parviennent à mordre la fatalité “.
M. Niang, si tu es de ces messieurs et dames dont la plume ne sert qu’à affubler leurs Responsables de gloires alors qu’on ne les a encore vus sur le terrain mener les vrais combats qui vaillent, revoie ta copie. Nous n’aurons jamais la même histoire ni la même trajectoire. Attends d’avoir ma trajectoire et mon vécu pour être recevable à faire des affabulations dignes des ignorants et autres petits courtisans.
En tout état de cause, sache que la bave du crapaud n”atteindra jamais la blanche colombe.
Souleymane Ndéné Ndiaye
Ancien Premier Ministre du Sénégal
Ancien Député du Sénégal