Grave révélation de ce médecin urgentiste sur la situation actuelle à Dakar « On craint une contamination massive »

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La situation de Dakar, devenue le foyer de l’épidémie du coronavirus avec plus de 2600 cas enregistrés, appelle aujourd’hui au retour des règles comme la fermeture de certains lieux de culte, des marchés et des écoles, selon Dr Babacar Niang de la clinique Suma Assistance. D’après ce clinicien, « il n’y a plus de lits disponibles à Dakar » surtout que « les chiffres sont biaisés ». Des chiffres qui, prédit-il, atteindront bientôt la barre des 15 000 cas testés positifs ! Le débat est posé sur le cas de la région de Dakar qui représente 2525 cas sur les 3429 dépistés positifs à travers le territoire national. Le ministre de la Santé a déploré la situation dramatique prévalant dans la capitale et sa région. « Si on perd la main à Dakar, la lutte sera âpre au niveau national » a indiqué le ministre de la Santé.

Selon le ministre Abdoulaye Diouf Sarr, « la transmission locale est clairement établie et se traduit par une augmentation des cas issus de la transmission communautaire et des décès communautaires. Dès lors, l’endiguement de l’épidémie doit mobiliser toutes nos énergies.  a dit Diouf Sarr qui appelle à se mobiliser au niveau communautaire pour vaincre cette maladie.

« Les enfants sont les plus grands porteurs de cette épidémie »

un discours au ton menaçant qui fait craindre un retour aux mesures prévalant avant les mesures d’assouplissement annoncées le 11 mai dernier.
Des mesures concernant la fermeture des établissements scolaires, des lieux de culte et des marchés, entre autres. En tout cas, Dr Babacar Niang est formel :  « Il faut dire que les enfants sont les plus grands porteurs de cette maladie. Ce sont des asymptomatiques, ils ne vont pas développer des signes et vont faire la guérison spontanée. En revanche pour leur famille, on craint une contamination massive », souligne ce médecin urgentiste.

« A Dakar, tous les lits sont occupés »
Aujourd’hui, « nous ne voulons pas que nos hôpitaux soient des hôpitaux pour covid », a justement soutenu le directeur du Centre des opérations et des urgences sanitaires (Cous), Dr abdoulaye BoussoOn ne sait pas si cette façon de gérer la pandémie a fait de nos hôpitaux des « hôpitaux Covid » ou pas. Mais une chose serait sûre, d’après le patron de Suma Assistance, « à Dakar, tous les lits sont présentement occupés ».

« Les chiffres sont biaisés, on sera bientôt à 15 000 cas »
Selon ce médecin-urgentiste dont la réputation n’est plus à faire, dans quelques jours, il faut s’attendre au doublement voire au triplement des cas confirmés. « On sera bientôt à 15 000 cas au bas mots, par défaut car la situation est loin d’être maîtrisée surtout avec les cas communautaires que j’appelle les cas incontrôlables ». A en croire Dr Babacar Niang, les chiffres donnés par les autorités sont à prendre avec des pincettes. « Si on tient compte de ce que j’appelle les déserts médicaux, la stigmatisation et pour ceux-là qui n’ont pas les moyens d’aller se faire soigner, le cas des établissements de santé qui font leurs tests sans bruit, les ressortissants français qui le font au niveau de la marine française et les Etats-Unis qui le font au niveau de leur Ambassade, … je me dis que sur les chiffres, il y a problème ».

Au-delà de ces « chiffres biaisés », dit-il, au niveau local et particulièrement pour le cas de Dakar qui hante aujourd’hui le sommeil des autorités, « on doit isoler certaines villes en créant des zones rouges, des zones oranges et des zones vertes ». Des mesures adaptées à la situation de l’heure comme cela se fait ailleurs comme en Chine qui a réussi l’expérience… Et c’est toujours Dr Niang qui a fait ce… test positif , selon le Temoin.

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