Les cadres et enseignants du Pastef n’ont pas été tendres avec le ministre de l’Education nationale. Les camarades de Sonko ont dénoncé le manque de réactivité de Mamadou Talla et ce qu’ils considèrent comme du pilotage à vue du système éducatif.
Pour eux, la cessation des cours s’est faite de manière brutale le 14 mars et sans concertation avec les acteurs. Ensuite, regrettent-ils, le ministre de l’Éducation nationale Mamadou Talla est resté aphone jusqu’au 10 avril 2020, presque un mois plus tard. « La lenteur dans la réaction et la prise de décision dévoile un tâtonnement certain et un manque de professionnalisme flagrants de la part du Ministre », charge un communiqué parvenu à Seneweb.
Pastef dit avoir constaté également la non-effectivité de l’enseignement à distance qui, en plus, instaure, à leurs yeux, une rupture d’égalité entre apprenants. Pour eux, la pandémie de Covid-19 a révélé tous les tares de l’école et le manque de vision et de volonté politique des différents régimes qui se sont succédé.
Le parti de Sonko dénonce aussi une école en déficit de moyen, figée dans le temps en termes de contenu et qui peine à atteindre le quantum horaire.
Toutefois, malgré toutes ces critiques, les enseignants et cadres du Pastef estiment que l’année blanche est la dernière solution. Ainsi, pour ne pas y arriver, ils ont formulé des propositions de sortie de crise.
Parmi celles-ci : « organiser la reprise des cours à partir du 01 octobre, jusqu’au 30 novembre 2020 pour toutes les classes, sur la base de 36 heures par semaine, donc 288 heures au total des deux mois de cours ».
Dans un tel scénario, les examens seront organisés en décembre et l’année suivante débute en janvier pour terminer juillet, avec 6 heures par jour, 6 jours par semaine jusqu’à 7 mois. Ce qui fait un total de 1 008 heures, avec révision du calendrier scolaire par la suppression de certaines vacances et la révision du programme pour en extraire les points non-essentiels.
« Nos propositions présentent l’avantage d’organiser la reprise des cours pour tous les élèves dans le calme et la sérénité. À cette date, l’épidémie sera vraisemblablement maîtrisée », espère-t-on. A défaut, ajoute le document, il y aura plus de visibilité sur l’évolution de la maladie et le ministère de l’Education nationale aura suffisamment de temps pour préparer la reprise, dans le respect des gestes barrières.
En outre, Pastef salue le patriotisme et l’engagement des enseignants.