11h au Palais de Justice de Dakar. L’affaire inscrite au rôle de la chambre criminelle de Dakar est appelée par le juge. L’accusé se présente à la barre. Tout de blanc vêtu, la tête bien rasée, la barbe bien peignée, des lunettes intellos bien posées sur le visage, Ousseynou Diop se tient debout devant le prétoire, tordant ses doigts de temps en temps. Il écoute religieusement le juge qui lui notifie les faits à lui reprochés. Il est accusé d’avoir assassiné le chauffeur de taxi Ibrahima Samb. C’était le 27 octobre 2016.
Ce jour-là, les deux hommes se sont rencontrés par hasard à la station Shell de Yoff pour remplir leur réservoir d’essence. Leurs deux véhicules se sont touchés. Mais, Ousseynou Diop, qui était à bord de sa rutilante voiture de marque Mercedes, n’a pas su digérer cela. Il descend de sa voiture pour aller se plaindre auprès du taximan Ibrahima Samb. L’incompréhension s’installe entre les deux hommes. Ils s’échangent des propos aigres doux. Les nerfs s’échauffent. Le ton monte et les insultes volent en l’air. S’est ensuivie une altercation soldée par la mort du chauffeur de taxi.
Ousseynou Diop nie les faits qui lui sont imputés même s’il reconnait avoir tiré sur Ibrahima Samb. « C’est un accident. La balle est sortie de la gâchette accidentellement. Je n’avais pas l’intention de le tuer », a d’emblée essayé d’expliquer l’accusé qui, de temps en temps, essuie son visage à l’aide d’un mouchoir.
Emedia