L’association sénégalaise d’aide et de soutien des personnes âgées (Asapa), créée en 2015, en prélude à la journée du 1er octobre, destinée aux personnes âgées, a offert ce week-end, des soins gratuits à cette tranche d’âges. L’initiative, offrant un plateau médical, disent-ils, consiste à prendre en charge et, à améliorer l’accès aux soins de santé. Même, à domicile pour les personnes âgées alitées, ayant des difficultés à se déplacer.
L’isolement des personnes âgées demeure une entrave à l’épanouissement de cette de cette tranche âges, constituée majoritairement de retraités. Souvent, laissée à elles-mêmes, elles souffrent de manière régulière à des maladies, liées à l’âge. « Nous œuvrons pour la prise la prise en charge des personnes âgées, améliorer leur accès aux soins. Nous avons voulu tenir cette 1ère édition de la journée internationale des personnes âgées qui sera célébrée le 1er Octobre pour les permettre de profiter d’un plateau médical. L’objectif est d’améliorer leur prise en charge sanitaire à domicile », a expliqué le secrétaire général de l’association sénégalaise d’aide au soutien des personnes âgées, Ndialou Bathily.
Ainsi, l’Asapa a regroupé plusieurs spécialistes, dont des dentistes, des ophtalmologues, des cardiologues et des urologues. Les principaux spécialistes réunis œuvrent pour la plupart dans des domaines en rapport aux besoins et demandes de ces personnes. « Aujourd’hui, nous voulons faire en sorte que ces spécialistes qui sont là, soient mis en rapport avec eux, pour améliorer leurs prises en charges. Actuellement, nous avons reçu 150 patients et, ils continuent d’arriver et nous sommes là jusqu’à l’après midi.
Nous avons également prévu de faire des visites à domicile. Parce qu’il y a toujours un nombre important de personnes âgées qui ne peuvent pas se déplacer. Ils ont besoin de soins et, nous avons prévu d’aller les rencontrer, les faire profiter de ce qui se passe ici », insiste-t-elle.
Conscients d’avoir affaire à des personnes avec incapacité de se déplacer, puisqu’alitées depuis des années, lesdits spécialistes développent une politique, consistant à organiser fréquemment, des visites à domicile. Juste, estime-t-on, pour pallier le gap qu’il y a dans leurs impossibilités de se déplacer. « Des difficultés ne peuvent en manquer. Il y a toujours plus de besoins par rapport aux fonds et, aux médicaments disposés. Le principal souci reste les médicaments pour suivre souvent les traitements à domicile. Ces derniers, n’ont pas les moyens nécessaires pour avoir les médicaments nécessaires », constate Ndialou Bathily.
Et dans le cadre des relations avec l’Ipres, l’Asapa a profité de pas mal de signalements de cette entité des retraités du pays. « Ipres nous fait beaucoup de signalements. Et, nous aussi, nous leur faisons un retour pour des hospitalisations. Nous travaillons avec eux, et s’il y a lieu d’hospitalisation, ils sont là, pour faire le relais », reconnaît-elle.
Sous ce registre, le chargé des affaires techniques de l’Asapa et par ailleurs, Directeur de Madi Promed, Dr Boubacar Sow Poulo, a constaté que les familles sont en train de muter et de changer. Avec l’occupation du travail et autres activités des membres de la famille, la personne âgée se trouve quelque fois, isolée. « Nous voulons prendre les devants, en nous disant de ne pas se limiter seulement à célébrer une journée. Nous allons échanger, à travers un panel sur les soins à domicile pour amener l’Etat, les familles etc., à réfléchir sur ce qui se passe à domicile. Le problème ne se trouve pas à l’hôpital, mais, c’est quand le malade retourne à domicile », avertit-il.
Dr Ba, en expliquant le choix du thème de la journée, a évoqué l’existence d’un pourcentage assez considérable de personnes âgées, alitées qui restent dans les domiciles. « Dans le cadre de la Cmu ou du plan Sésame, ils peuvent prendre en charge un malade à l’hôpital. Mais, dès que le médecin dit qu’il n’y a plus de rendez-vous, c’est comme si, la personne âgée n’a plus besoins de soins », conclut Dr Ba.
Les initiateurs s’engagent à continuer le combat pour intégrer les soins à domicile dans les pyramides sanitaires de l’Etat sénégalais.