Ousmane Sonko a saisi la balle au rebond, après l’accident mortel de Badiouré, à Bignona, la semaine dernière et les difficultés liées à la difficulté de la prise en charge des blessés, pour dénoncer l’insuffisance du plateau technique et la mauvaise politique sanitaire de l’Etat.
«Ce tableau est celui du Sénégal de la santé, de tout le Sénégal: aucune région n’est épargnée par la faiblesse voire quelques fois, l’inexistence de plateau médical adéquat, de personnel médical en nombre suffisant, même pas dans la capitale, Dakar», « écrit, en effet, le leader de Pastef dans un communiqué qu’il a intitulé «Sénégal ou le déni d’Etat en continu»,
«Bignona, chef-lieu du département, ne dispose que d’un seul et unique centre de santé dont la capacité d’accueil est quasi nulle. Il ne dispose pas de service de radiologie ni d’IRM (imagerie par résonance magnétique). Ce qui fait office de «bloc opératoire», n’a jamais fonctionné depuis son ouverture parce que simplement, l’État ne parvient pas à trouver un chirurgien à y affecter. Pis, il n’a pas été pourvu à la suppléance du médecin-chef, absent depuis plusieurs semaines pour raison de pèlerinage à la Mecque», ajoute le candidat arrivé troisième à la dernière élection présidentielle.
«Leurs priorités sont orientées vers des investissements de prestige ne répondant à aucune urgence nationale, prétextes pour enrichir des pays et entreprises étrangers sur fond de surfacturation et autres commissions occultes », poursuit le député, soulignant « le vol éhonté des ressources pétrolières, gazières, minières, halieutiques, foncières, par le truchement du clan dirigeant ».
Toutefois, déplore-t-il, « une partie de ce peuple a fini par considérer que tout ce qui se passe dans ce pays est normal, si ça ne relève tout bonnement de la fameuse « volonté divine ».