Affaire Ndiaga Ndour, Activités politiques de Bougane: Le Cored indexe 4 médias

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Le traitement de l’information vu par le Cored
Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias s’est exprimé sur le traitement de l’actualité de ces dernières semaines par certains médias. Il s’agit de l’affaire qui oppose la TFM et la 2STV et la couverture des activités politiques de Bougane Gueye Dany. Au banc des accusés, le Groupe Futurs Médias, la 2STV, Lii Quotidien et D-Media.

Affaire Ndiaga Ndour, le mutisme de GFM fustigé

« Dans l’affaire opposant la TFM à la 2STV, le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) constate d’un côté qu’aucun des supports médiatiques du Groupe Futurs Médias (GFM) n’a fait état du placement en garde à vue de Monsieur Ndiaga Ndour, directeur général de la TFM. Le CORED déplore une volonté de passer sous silence une information largement relayée par les médias », remarque le Conseil.

Il juge également que « d’un autre côté, il ressort un traitement déséquilibré de cette information, voire une prise de position affichée par les composantes du groupe Origines SA, la 2S tv et surtout Lii Quotidien, en faveur du propriétaire Monsieur El Hadj Ndiaye, en conflit avec la TFM ».

Les journalistes doivent se garder d’être porte-voix de leurs employeurs

Le Cored fustige aussi le traitement des activités politiques de Bougane Gueye Dany par D-Média. Dans son communiqué, le Cored estime qu’il relaie sur ses supports, les « moindres activités politiques de Monsieur Bougane GUEYE Dani, patron dudit groupe, avec des appels réguliers à la une du quotidien La Tribune ».
Dans tous ces cas de figure, le CORED « rappelle aux journalistes et techniciens qu’ils doivent exercer leur activité en toute autonomie et se garder d’être les porte-voix de leurs employeurs ».

Les journalistes ont le droit d’invoquer la clause de conscience

Pour conclure, le CORED rappelle les droits et obligations des journalistes et techniciens dans la pratique quotidienne de leurs métiers. En effet, s’inspirant des Chartes internationales comme celle de Munich datant de 1971, la Charte des journalistes du Sénégal postule dans son préambule que « le citoyen sénégalais a droit à une information exacte, pluraliste et impartiale en vue de mieux exercer son droit à la satisfaction de ses aspirations ». Elle indique également, dans son article premier, que le journaliste doit « considérer que le droit du public à une information juste et équilibrée prime sur toute autre considération. » et « éviter les situations de conflits d’intérêts ou d’apparence de conflits d’intérêts, en se mettant ou en semblant se mettre, avec ou sans avantages personnels, au service d’intérêts particuliers » (article 15).
Autre obligation du Code de la presse, en son article 11 : « le journaliste et le technicien des médias doivent collecter et traiter l’information en toute honnêteté et en toute impartialité, dans le respect du droit du public à l’information ».
Par ailleurs, les articles 18 de la Charte des journalistes du Sénégal et 6 du Code de la presse donnent le droit d’invoquer la clause de conscience chaque fois que de besoin et de refuser toutes pratiques contraires à l’éthique et la déontologie.

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