Les Professionnels du Transport Urbain (Aftu), propriétaires des minibus Tata, sont très remontés contre les autorités étatiques. Ayant subi des pertes énormes durant l’état d’urgence décrété par le chef de l’Etat dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, ces transporteurs urbains ont décidé d’augmenter le prix du transport demain dans l’objectif de réduire la perte. Même s’ils ont reçu une enveloppe de l’Etat dans le cadre du Fonds Covid-19, ces transporteurs des minibus «Tata» trouvent la somme dérisoire.
Mais, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement ne l’entend pas de cette oreille. Me Omar Youm précise que cette mesure des transporteurs est une violation du décret fixant les tarifs des transports publics routiers. Ainsi, indique L’As, le ministère chargé des Transports terrestres informe les usagers qu’aucune augmentation des tarifs de transport n’a été discutée encore moins arrêtée avec les opérateurs. Du coup, Me Omar Youm prévient que toute augmentation des tarifs constituerait une infraction à la réglementation sur les tarifs de transport routier. Il ajoute que toute hausse unilatérale des tarifs serait contraire au décret précité et aux conventions signées entre l’autorité de régulation des transports urbains, le Conseil exécutif des Transports urbains de Dakar (CETUD) et les Groupements d’Intérêts économiques membres de l’AFTU. Me Omar Youm exhorte ainsi les opérateurs à veiller à l’application des tarifs. Il menace de sanctionner tout transporteur qui augmenterait le tarif avant d’inviter les forces de sécurité à veiller strictement au respect des tarifs actuels.