Il avait pourtant confié dans les coulisses son départ à la fin de son mandat mais personne n’y a cru. Certains le soupçonnant même de vouloir faire un forcing pour rester encore à la tête de l’instance en charge de la lutte.
Aphones depuis quelque temps, les arbitres suspendus par le Cng de lutte ont «repris le sifflet» en envoyant de nouveaux missiles à l’instance dirigeante. Tour à tour dans les colonnes de Record (mardi) et de L’Observaveur (hier), les «hommes en noir», comme pour régler leurs comptes à l’instance dirigeante, ont tous dégainé.
Une attitude dont le contexte pour ne pas dire le timing semble assez surprenant si on sait que le Cng est en fin de mandat. «S’attaquer à une structure en fin de mandat, cela n’a pas de sens», déplore une source bien introduite dans le milieu de la lutte. Qui poursuit : «Les arbitres perdent donc leur temps et leur énergie en s’attaquant au Cng. Quand on revendique ou quand on pose ses problèmes, il faut frapper à la bonne porte et tout le monde sait que cette porte c’est celle du ministre des Sports.»
Les arbitres doivent attendre la nouvelle structure pour poser leurs problèmes
Et notre interlocuteur de faire une suggestion aux arbitres : «Il ne sert à rien de faire le tour des rédactions pour se plaindre. Ce que je leur recommande c’est d’attendre la nouvelle structure pour poser leurs problèmes liés à leur suspension et qui ne peuvent pas être réglés par un Cng en fin de mandat et dont son président, le Dr Alioune Sarr, est sur le départ.»
Alioune Sarr voulait décrocher le 31 juillet…
Insistant sur l’avenir du patron de la lutte sénégalaise, notre source révèle : «Je confirme que Alioune Sarr va partir le 31 octobre prochain, date de la fin officielle de son mandat de deux ans. Et d’ailleurs je vous informe qu’il voulait partir plus tôt, à savoir le 31 juillet, date officielle de la fin de la saison, mais c’est le ministre des Sports qui l’a retenu. Mais une chose est sûre, après le 31 octobre, il ne sera plus au Cng. En ce moment il expédie les affaires courantes. Pour vous dire donc que ces attaques dans la presse le laissent de marbre car il a des choses beaucoup plus importantes à gérer au niveau professionnel avec sa clinique, surtout dans ce contexte de pandémie.»
Matar Ba lui cherche un successeur
La balle est donc dans le camp du ministre des Sports qui aura deux dossiers essentiels à gérer : d’abord trouver le meilleur profil à même de remplacer celui qui aura fait 26 ans à la tête de la lutte sénégalaise. Et ensuite voir la faisabilité de la mise en place d’une Fédération, comme cela a été souhaité lors des dernières Assises sur la lutte.
Et sous ce chapitre, notre interlocuteur a son idée : «J’imagine que le ministre Matar Ba va d’abord mettre en place une structure qui va réfléchir sur les textes de la nouvelle Fédération en leur donnant un délai bien précis. Ensuite, il va s’agir de mettre en place cette Fédération, avec sûrement deux sous-structures, l’une chargée de la lutte simple et une autre de la lutte avec frappe. Comme pour vous dire que le chantier est encore vaste surtout si l’on sait que la pandémie est toujours là, jetant un flou sur la prochaine saison.»
Lequotidien