Le droit-de-l’hommiste Alioune Tine est d’avis que « la démocratie sénégalaise est malade et les leaders politiques doivent être à la hauteur de la dignité manifestée par le peuple ». C’est la position qu’il défend, au détour d’un entretien-débriefing sur la présidentielle, dans le quotidien Enquête.
Revenant sur « ces signaux qui menacent la paix sociale », l’ancien patron de la Raddho et de Amnesty Afrique de l’Ouest martèle : « Le scrutin du 24 février est une « séquence historique de régression politique et démocratique et, si on ne fait pas attention, le parti-État va faire éclater le vivre ensemble ».
Dans un discours, teinté à la fois d’espoir et d’inquiétude, Alioune Tine de tirer, au regard du contexte politique plus que tendu, la sonnette d’alarme : « Il faut un grand débat post-électoral. Il est urgent de libérer Khalifa Sall et Karim Wade. Le nouveau Président héritera d’une situation explosive ».