Aly Ngouille Ndiaye : « Dès demain, les populations vont continuer les travaux »

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L’État s’est activement impliqué dans le conflit qui oppose Babacar Ngom, patron de la Sedima aux populations de Ndengler. Après les visites du ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana sur le site, objet du litige foncier, c’était au tour de son collègue en charge de l’Intérieur de s’inviter dans ce bras de fer. Dakaractu a révélé la solution provisoire prise par l’État. « C’est une issue heureuse pour les populations parce qu’il y avait une contrainte : l’hivernage a démarré, aujourd’hui, il y a des gens qui ont semé », a-t-il dit avant d’indiquer la mesure retenue. « À l’issue des différentes discussions, nous avons retenu de demander aux populations, compte tenu de l’état d’avancement de l’hivernage qui a déjà connu quelques jours sur l’ensemble du pays, d’aller reprendre leurs activités champêtres dans les champs qu’ils occupaient par le passé. Cette proposition a également été faite à M. Ngom qui l’a accepté. Et je pense que dès demain, les populations qui avaient exprimé le souhait d’aller sur le site, vont continuer les travaux ».

Dans sa déclaration filmée, Aly Ngouille Ndiaye a rappelé que cette décision fait suite à sa descente, le mardi dernier, « sur le site pour expliquer aux populations la proposition qui leur était faite qui consistait d’abord à apprécier l’étendue de leurs champs en vue d’un redéploiement sur une partie de leur assiette foncière ». D’ailleurs, après avoir pris cette solution provisoire, le ministre de l’Intérieur, qui joue au sapeur-pompier, a promis de poursuivre ses actions sur le site. « Nous allons quand même parallèlement continuer à prendre les levées notamment avec le géomètre qu’on avait indiqué pour que chacun d’entre eux ait une exacte idée de l’étendue de son champ en vue de la solution définitive qu’on devrait avoir d’ici la fin de l’hivernage. Cela peut être, un redéploiement ou une implantation définitive avec une régularisation. On leur avait demandé et personne n’était capable de savoir l’étendue du terrain qu’il occupait. (..) quelle que soit la solution définitive qu’il faut trouver, il faut que chacun sache exactement avec des coordonnées précises où démarre son champ et ou ça se termine. Nous avons déjà parlé aux différentes parties », a-t-il dit.

Une situation gérable, selon lui. Il en veut pour preuve que les populations de Ndengler leur avaient déjà donné la liste des familles qui étaient sur le champ. « Déjà samedi dernier nous avons procédé à des levées avec le géomètre qui était déjà sur place. Nous avons levé des champs qui ont une équivalence de 16 hectares pour à peu près 11 familles qui étaient sur place, donc maintenant on va continuer pour les autres. Parce qu’il en reste à peu près 29 autres », a dit le ministre de l’Intérieur.

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