« Huit employés de nationalité sénégalaise licenciés sans droit, humiliés par l’ambassadeur du Soudan au Sénégal ». L’As quotidien qui donne l’information relaie également le coup de colère de ces Sénégalais qui assimilent leur travail à de l’esclavagisme.
« L’ambassadeur nous a licenciés, sans nous donner des explications plausibles et sans motiver la lettre de licenciement », dénonce G. Ndiaye, ménagère au sein de la résidence de l’ambassadeur pendant plus d’un an.
« Si je vous renvoie, je n’aurai aucun mal à trouver d’autres personnes qui seraient prêtes à travailler pour moi », a l’habitude de dire l’ambassadeur Youssouf Adil Bannaga à ses employés, souligne le journal. Qui prête ses colonnes aux travailleurs licenciés. « Nous voulons aussi que tous les Sénégalais sachent que les conditions de travail à l’ambassade sont pires que l’esclavagisme. On travaille de 8 h à 22 h sans pause. En plus on n’a ni jour de congé ni repos », dénonce la Sénégalaise licenciée.
« Les conditions de travail à l’ambassade ne sont pas dignes d’un être humain. Nous sommes en train de subir l’esclavage dans notre pays. Et même si nous ne travaillons plus là-bas, nous voulons alerter les Sénégalais sur cette situation scandaleuse qui se passe dans notre pays », confie un traducteur en service depuis des années dans la chancellerie, licencié lui aussi. « Nous n’avons ni CDI ni CDD. Et pour nous payer nos salaires, ils nous entassent dans une chambre comme si nous sommes en train de quémander », proteste ce dernier.