Le président de Madagascar, Andry Rajoelina, a dit ses quatre vérités aux détracteurs du remède traditionnel amélioré «Covid Organics» utilisé dans son pays pour prévenir et guérir le coronavirus. Dans un entretien avec Rfi, il a rejeté les doutes émis par l’Organisation mondiale de la santé sur l’efficacité de «son» produit, laissant entendre que ces positions sont dictées par leur vision de l’Afrique.
«Le problème du Covid Organics, c’est que c’est que ça vient d’Afrique», a martelé le chef de l’Etat malgache estimant, dans la foulée, que les doutes émis sur ce remède sont le fruit d’une vision néocoloniale.
En outre, Andry Rajoelina a confié à Christophe Boisbouvier de Rfi que de nombreux médicaments autorisés en Occident se sont révélés nocifs, voire meurtriers comme le Mediator en France, et que Madagascar a une longue tradition de médecine traditionnelle.
Toutefois, Rajoelina refuse de dévoiler la composition du remède expliquant qu’en plus des observations cliniques conduites pour ce remède sous forme de tisane, des essais cliniques pour des injections vont débuter en collaboration avec des laboratoires américains et de l’Océan Indien.
Interrogé par nos confrères sur le litige avec la France à propos des îles Éparses, ces quatre îles au large des côtes malgaches, il explique que l’objectif annoncé avec le président de la République française de trouver une solution d’ici au 26 juin 2020, date du 60ème anniversaire de l’indépendance de Madagascar, ne pourra être tenu en raison de la crise sanitaire du Covid-19. Mais il réaffirme que son pays réclame la restitution par la France de ces îles, rejetant l’idée d’une cogestion.