Le ton est donné. D’après Assane Samb journaliste et annaliste politique, l’arrestation de Ousmane Sonko, de Malick Gackou, de Barthélémy Dias et consorts hier, n’est que le début d’un long épisode de bras de fer et autres batailles politiques qui attendent désormais les sénégalais. La fin ? En 2024 et même au-delà peut-être.
Parce qu’actuellement, qu’est-ce qui se passe ? Deux leaders politiques de taille, et Karim Wade sont exclus du jeu, au moment où deux autres, qui montent en flèche, Ousmane Sonko et Bathélémy Dias, ont maille à partir avec la Justice. Et ne serait-ce que pour que ces deux derniers ne subissent pas le sort des deux premiers, leurs partisans, mobilisés parce qu’assez sensibilisés, sont prêts à tout.
Pendant ce temps, il n’est pas question que les délits pour lesquels ils doivent répondre ne soient pas vidés par la Justice. Mieux, aucune forme de pression sur la Justice, comme c’est le cas de l’opposition, n’est admissible dans un Etat démocratique. On nous dira qu’ils ont assez de raisons de se méfier de cette Justice, mais leur démarche est sujette à caution.
Car, si à chaque fois qu’une personnalité politique, de l’opposition ou du pouvoir, est impliquée dans une affaire judiciaire, des pressions sont exercées sur la Justice, nous contribuerons à tuer l’idéal démocratique pour lequel nous nous sommes tous battu.
Donc, on ne peut pas ne pas laisser celle-ci faire son travail. Et espérons que les pressions exercées ne visent qu’à garantir les conditions d’un bon exercice du service public de la Justice. Car, personne n’est au-dessus des lois. Et ceux qui violent celles-ci doivent répondre de leurs actes.