C’est le statu quo à l’Assemblée nationale ou les députés étaient convoqués pour le vote du texte devant faire passer le nombre de sièges de 165 à 172. La majorité parlementaire, BBY, a rétropédalé en pleines discussions. Ce après que le consensus ait volé en éclats. L’opposition à travers Aida Mbodj et Toussaint Manga ont dénoncé ce qu’ils appellent une démarche unilatérale du ministre de l’Intérieur Antoine Diome.
En effet, le président du groupe parlementaire BBY, Aymerou Gning, a fait appel au règlement, sollicitant la parole au président Moustapha Niasse. « J’invoque l’article 63 du règlement intérieur. Monsieur le président, je demande une suspension de séance. La majorité va se concerter, elle va déposer un amendement pour que nous puissions voter pour avoir 165 députés et prendre de la liste nationale sept députés », a-t-il laissé entendre.
Pour se conformer aux dispositions du protocole de la Cedeao qui interdit toute réforme non consensuelle à 6 mois des élections, la majorité a amendé le texte en maintenant le statu quo avec 165 députés. L’amendement introduit par Seydou Diouf dispose: « les députés à l’Assemblée nationale sont élus à raison de 112 députés dont quatre-vingt-dix-sept (97) pour l’intérieur du pays et quinze (15) pour l’extérieur au scrutin majoritaire à un tour dans le ressort du département et cinquante-trois (53) députés au scrutin proportionnel sur la liste nationale ».
Au terme de 10 tours d’horloge d’âpres débats, le projet a été adopté (à la majorité des voix, 94 pour et 12 contre) avec deux amendements qui consacrent le maintien du statu quo. Le nombre de députés ne changera pas donc.