La Commission de réforme de la justice, sous la direction du professeur Isaac Yankhoba Ndiaye, a rendu publics les résultats de ses travaux ce mardi 4 juin 2024, une semaine après le début des assises nationales sur la réforme de la justice. Selon le rapport présenté par le journaliste Bamba Kassé, rapporteur général de ladite commission, un débat animé s’est déroulé autour des propositions de réforme concernant le droit familial et la protection des femmes.
Parmi les sujets de discorde, on retrouve la suggestion d’établir une autorité parentale partagée ainsi que la mise en œuvre du protocole de Maputo pour soutenir les femmes victimes d’inceste et de viol, conformément à l’article 305 du code pénal.
Tandis que certains défendent fermement ces mesures comme étant essentielles pour promouvoir l’égalité des droits et protéger les femmes et les enfants, d’autres expriment des réserves importantes. Des voix dissidentes se sont élevées, faisant part de préoccupations quant aux implications et aux répercussions de ces réformes sur la société sénégalaise.
Les critiques à l’encontre de la proposition d’autorité parentale partagée soulignent notamment les « défis pratiques et culturels » qu’elle pourrait entraîner. Certains craignent que cette mesure ne perturbe l’équilibre familial traditionnel et n’engendre des tensions supplémentaires, particulièrement dans les situations de séparation ou de divorce. Ils insistent sur l’importance de préserver la stabilité des foyers et de garantir le bien-être des enfants, en tenant compte des réalités sociales et culturelles du Sénégal.
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