KARIM WADE : L’IMAGE DU VRAI FAST-TRACK…Par Astou Senghor
Tous les signaux négatifs sur la gestion clanique des charges publiques renvoient au style de management de Macky Sall. L’homme est un adepte du « Leadership paternaliste », collée à Houphouët-Boigny. Macky gère le Sénégal à rebours des principes du « Fast-Track » anglo-saxon. Il agit en chef de clan.
En lieu et place de la « Patrie avant le parti », on assiste à un renversement de paradigme. Au sein de la majorité, la dévolution des légitimités se décline ainsi : d’abord la famille biologique (Dynastie Faye-Sall) qui donne de notre démocratie l’image d’une ploutocratie. Les adeptes de la Série Dynastie, dans les années 80-90, ne doivent pas être nostalgiques. Ensuite, il y a les amis de cette Dynastie Faye-Sall, promus ministre, DG , PCA etc. Enfin depuis quelque temps, on assiste à choc des légitimités entre la famille originelle Benoo bokk bokk yakaar, un alliance contre-nature qui regroupe trotskystes, libéraux, socialistes…et la partie de la famille dite libérale, qui a opté pour la transhumance à la recherche de cieux plus cléments.
Le hic, au Sénégal il est difficile de savoir qui croit en quel livre. Trotskyste durant ses années lycéennes, Oumar Sarr du Pds, qui côtoie au Conseil des ministres la socialiste Aminata Mbengue Ndiaye, a été pendant longtemps le numéro 2 du principal parti libéral.
Parmi tout ce beau monde, Macky doit se choisir un dauphin ! C’est là que les difficultés apparaissent en direction des élections locales. La sortie de Adama Faye n’est qu’une pièce du puzzle. De même que les huées qui ont accompagné le cortège présidentiel au Fouta.
Toutes choses qui font que pour camoufler le malaise, Macky Sall, qui n’y est pas parvenu en supprimant le poste de Premier ministre, pourrait nourrir des velléités despotiques en se présentant en 2024 pour un 3e mandat.
Une telle situation peut générer le chaos. C’est pourquoi les Sénégalais doivent retourner aux fondamentaux, en sachant que l’opposition naturelle au régime Apr-Benno, c’est le Parti démocratique sénégalais. Les résultats des élections législatives de 2017 indiquent clairement que la majorité, qui obtint moins de 50 % des suffrages, allait connaitre une défaite en 2019 face au candidat Karim Wade. Raison pour laquelle le régime de Macky Sall a tout fait pour écarter Wade-fils. Hélas, il a encore privé le Sénégal du talent de ce bâtisseur, aux connexions internationales utiles à transformer non seulement le pays, mais toute l’Afrique.
Astou Senghor Pds Mali