Ndongo Diop, militant de Pastef Les patriotes a été arrêté par les éléments de la Sûreté urbaine pour avoir tenu des propos dans lesquels il visait le chef de l’État, le procureur de la République, le Doyen des juges et la police nationale. Déféré chez le procureur, il a fait l’objet d’un retour de parquet hier, vendredi.
Si l’on en croit Les Échos, il risque gros. Le journal précise que le ministère public a demandé l’ouverture d’une information judiciaire en visant des infractions sévèrement punies.
En réaction à l’information (fausse) selon laquelle Ousmane Sonko sera entendu sur le fond de l’affaire Sweet Beauty par le Doyen des juges, Ndongo Diop a vigoureusement réagi dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Dans la publication, il traite le président de la République et ses collaborateurs de tous les noms.
Considérant que l’affaire Sonko-Adji Sarr est un complot, il a invité ses camarades à faire face. «Préparez-vous, lorsque Ousmane Sonko sera convoqué, nous irons avec lui au Palais (de justice). Cela se fera avec nous ou nous nous ferons entendre», a-t-il suggéré.
Abordant l’affaire «Force spéciale», qui vaut la prison à plusieurs membres supposés ou réels de Pastef, Ndongo Diop affirme que les cocktails Molotov saisis chez certains des mis en cause ont été fabriqués par les policiers eux-mêmes. En outre, il a mis en garde le procureur de la République. Avançant que sa sécurité n’est pas assurée et qu’il risque de s’en rendre compte s’il «participe au complot».
Autant de faits qui, selon Les Échos, risquent de coûter cher au camarade de Ousmane Sonko.
Pour rappel, Ndongo Diop a été inculpé et placé sous mandat de dépôt dans le cadre de l’enquête sur l’incendie du tribunal de Diourbel, en mars dernier. Ce membre de Pastef recouvra plus tard la liberté après avoir été placé sous contrôle judiciaire. Il vient de se retrouver dans le collimateur de la justice pour des actes qui risquent de l’envoyer une nouvelle fois en prison.