On en sait un peu plus sur la dernière embuscade de jihadistes contre les Forces armées maliennes à Tabankort, au sud de Menaka. Mis en déroute par les assaillants lundi, les militaires maliens ont dû abandonner sur le terrain des combats, dans la vallée de Tabankort, les corps de 30 de leurs camarades. Ce sont des soldats nigériens, partis prêter main-forte à l’armée malienne, qui les ont découverts et ramenés, dans des sacs mortuaires, en territoire nigérien.
C’est un bataillon de 850 hommes à bord d’une soixantaine de véhicules et de blindés, lors d’un ratissage dans la vallée de Tabankort, qui a découvert et acheminé à la garnison de Tiloa les corps de 30 soldats maliens abandonnés sur le champ de bataille par leurs camarades. Les corps ont ensuite été acheminés par voie terrestre à Ouallam et enfin transportés jusqu’au Mali par des avions de Barkhane, mardi dernier.
Des mêmes sources, on apprend que quatre blessés graves ont été évacués au moyen d’un hélicoptère américain de Tiloa à l’hôpital de référence de Niamey. Pour réussir cette opération du temps, la couverture aérienne a été assurée par deux sorties d’avion de reconnaissance et d’un drone américain.
Quant aux 100 soldats maliens qui se sont repliés en territoire nigérien, ils sont toujours hébergés avec armes et bagages dans la garnison de Tiloa. Parmi leur matériel, treize véhicules dont cinq montés d’automitrailleuses lourdes et d’une ambulance.
Des sources sécuritaires resteront à Tiloa en attendant l’évolution du ton de la situation sur le terrain. Selon des sources concordantes, depuis le début du mois de novembre, le Niger a projeté trois bataillons supplémentaires le long de ses frontières en proie à l’insécurité. D’importants moyens militaires et des agents blindés américains détecteurs de mines sont engagés.
Et hier, jeudi, une patrouille de l’armée malienne a récupéré les corps de 13 autres soldats maliens, tués eux aussi lors de l’attaque de lundi.