Au moins 15 civils ont été tués entre samedi et dimanche à Pobé-Mengao, dans la province du Soum, dans le nord du Burkina Faso, par des groupes armés, occasionnant une fuite des habitants vers Djibo, le chef-lieu de province situé à 25 km, a appris l’AFP de sources sécuritaire et civiles.
L’attaque s’est déroulée à Pobé-Mengao, dans la province du Soum, dans le nord du Burkina Faso. Il s’agit d’une commune rurale, située à 25 km de Djibo, le chef-lieu de la province. Les violences ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche et ont été attribuées à des groupes armées terroristes par une source sécuritaire. De nombreux hommes armés sont arrivés dans la localité, des habitants ont été enlevés et des boutiques pillées, selon des témoignages recueillis par l’Agence France-Presse.
600 morts, victimes du terrorisme
Le lendemain dimanche, des hommes armés seraient revenus sur place et auraient notamment tiré des coups de feu en l’air. Puis, dans la soirée, des renforts sont arrivés à Pobé-Mengao pour sécuriser les lieux. Des patrouilles ont aussi été mises en place.
Depuis début 2015, les attaques jihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l’Est, ont fait près de 640 morts et occasionné près de 500 000 déplacés internes.
Samedi, plus de 100 000 personnes ont manifesté à Ouagadougou pour exprimer leur «soutien» aux forces de défense et de sécurité, sous-équipées et sous-entraînées pour enrayer les violences jihadistes.