C’est le branle-bas de combat au sein de la magistrature contre la convocation, ce vendredi, de Souleymane Teliko, président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), par l’Inspection générale de l’administration de la Justice (IGAJ). Déjà, le Comité de ressort de Dakar condamne « sans réserve » ce qu’il appelle « immixtions intempestives de la chancellerie dans le fonctionnement des instances régulières de l’UMS » dans son communiqué. Lequel indique qu’ »après des mois de perturbations du secteur de la Justice, l’urgence est d’œuvrer à asseoir davantage un climat de sérénité et de responsabilité pour mieux répondre aux nobles aspirations de nos concitoyens. »
Entre autres vices relevés par ledit comité, Teliko a été convoqué « verbalement par l’IGAJ sans motif indiqué. Puis, alors que le magistrat avait déjà déféré à la convocation, on lui signifie un report jusqu’à aujourd’hui vendredi.
L’UMS dénonce une tentative de musèlement
« Cette démarche assez singulière a justifié une réunion d’urgence du Comité de ressort de Dakar, ce jeudi, 17 septembre, pour se prononcer sur la situation. Le président de l’UMS, en tant qu’élu et représentant légitime de l’ensemble des magistrats, s’évertue à défendre les intérêts matériels et moraux de ses collègues et qu’il n’a, à cet égard, aucun compte à rendre au ministre de la Justice. Cette convocation au président de l’UMS, qui intervient après la médiatisation de la démission du collègue Ousmane Kane par la cellule de communication du ministère de la Justice, prouve à suffisance que ce n’est pas la personne de Souleymane Teliko qui intéresse la chancellerie mais plutôt l’UMS qu’on cherche à museler ».
Pour ces magistrats, il est hors de question de se laisser faire. Au sein des Comités de ressort de Saint-Louis et Thiès également, on prépare la riposte, en soutien à Souleymane Teliko.