Dans le cadre de la recherche de la paix en Casamance, l’Etat du Sénégal et le Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (MFDC) se réuniront à maintes reprises afin de faire taire les armes. C’est ainsi que le président Abdou Diouf va rencontrer l’Abbé Diamacoune Senghor le 22 janvier 1999 à Zigunichor. Une poignée de main qui restera gravée dans la mémoire des Sénégalais tant elle servira à décanter en quelque sorte la crise dans la région sud du pays.
A un an de la fin de son mandat prévue en 2000, le président Abdou Diouf a tout intérêt que la paix revienne de façon définitive en Casamance. Cela lui permettrait de vendre son bilan lors de l’élection présidentielle à venir. D’ailleurs ce thème de la paix en Casamance sera l’un des sujets préférés de Wade qui promettra de régler la crise en 100 jours.
Après avoir recouru à des chargés de mission pour la Casamance comme le député Marcel Bassène, et impliqué des négociateurs comme le général Doudou Diop, le président Abdou Diouf va accélérer le processus en s’investissant personnellement dans les pourparlers. L’échec des négociations se traduisant souvent par la violation des accords de cessez-le-feu va pousser Abdou Diouf à s’impliquer de façon personnelle. Ainsi le 22 janvier 1999, alors que le conflit s’approche de sa vingtième année, le président Diouf et l’Abbé Diamacoune Senghor se rencontrent en Ziguinchor.