Les importantes saisies de drogue au Sénégal peuvent avoir de multiples conséquences dont un impact « négatif » sur le tourisme. C’est du moins l’avis de BA Samba Camara, commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle à la retraite, commentant la saisie opérée hier mardi, 29 octobre, de 43 plaquettes de cocaïne d’un kilogramme chacune, au parc de Dakar Terminal, dit « Parc Maguèye », au Port autonome de Dakar (PAD).
Le constat est fait qu’au moins quatre séries d’importantes saisies ont été opérées depuis juin dernier au Port. La dernière en date celle enregistrée hier mardi, 29 octobre. La plus spectaculaire a été opérée en juillet dernier avec 800 Kg de cocaïne après la saisie de 238 Kg, le 26 juin. Soit plus d’une tonne en l’espace d’un mois pour une valeur estimée à 50 milliards F CFA.
En outre, 2 tonnes de cocaïne ont été saisies, en juillet 2007, à Mbour, sur des Latino-américains dont des Colombiens et un Equatorien, qui ont été, par la suite, jugés et condamnés.
Certes, le Sénégal n’est pas une plaque tournante du trafic de drogue mais une zone de transit et de stockage de la marchandise prohibée, soutient l’ex-commissaire de police.
« C’est de la drogue qui est en transit et qui n’est pas destinée au Sénégal, détaille-t-il. C’est-à-dire que le Sénégal, contrairement à ce que l’on pense, n’est pas une plaque tournante de la drogue mais plutôt une zone de transit et de stockage de la drogue. On peut déceler des conséquences d’ordre sécuritaire. C’est-à-dire que cette circulation de drogue peut créer l’installation de cartels avec la déstabilisation de l’économie par le blanchiment d’argent, et l’impact sur le Tourisme. Par exemple, un pays estampillé pays où la drogue circule, il y a des risques que les touristes boycottent ce pays. Il y a également la conséquence sur la jeunesse, qui est l’avenir du pays. Une jeunesse droguée ne peut pas développer un pays ». Ensuite, poursuit-il, « la circulation de cette drogue peut toujours avoir des connexions avec le terrorisme. Parce que, la drogue constitue l’une des principales sources de revenus du terrorisme. Ce sont des conséquences qui peuvent découler de cette circulation quand même assez importante de la drogue ».