Des théories du complot le liant à l’épidémie ont été mentionnées 1,2 million de fois en trois mois.
D’après une compilations de données effectuée par le New York Times et le laboratoire d’analyse Zignal Labs, Bill Gates est désormais la cible privilégiée de la désinformation qui entoure l’épidémie de coronavirus Covid-19.
Les théories du complot le liant au virus ont été mentionnée 1,2 million de fois entre les mois de février et d’avril. Soit 33% de plus que celles établissant une relation entre les antennes 5G et la propagation de la maladie.
L’une des raisons de cette prégnance est une interview datant de 2015 où le milliardaire, interrogé sur ses plus grandes peurs, répondait que le risque qu’une grave épidémie mondiale sévisse de son vivant était «supérieur à 50%». Il précisait que nos sociétés y sont mal préparées.
Complots et rancoeur politique
Des théories erronées ont commencé à circuler, prétendant que Bill Gates avait donc une connaissance préalable de l’épidémie de Covid-19 et qu’il prévoyait de capitaliser dessus. Ces théories pointent vers le brevet pour un vaccin lié au coronavirus déposé par le Pirbright Institute, un laboratoire anglais en partie financé par Gates.
Seulement, si le vaccin en question concerne bien le coronavirus, il est supposé traiter une autre forme que celle du Covid-19. Il n’a donc pas de rapport avec l’épidémie qui sévit aujourd’hui.
L’autre raison est que le fondateur de Windows a récemment durci son discours contre la gestion de l’épidémie par l’administration de Donald Trump. Il a par exemple critiqué vertement la décision américaine d’arrêter de financer l’OMS.
Bill Gates a par conséquent été rapidement visé par des éditorialistes d’extrême droite et dans leur sillage, par les conspirationnistes de tous genres. Les anti-vaccins notamment ont été particulièrement virulents, étant donné le travail de longue date de sa fondation pour la vaccination dans le monde.