En Birmanie, un massacre dans un village de l’État Kayah, à la frontière thaïlandaise, a fait plus de trente morts. Ces dernières semaines, la région a fait l’objet de combats très virulents. Les corps calcinés de près d’une quarantaine de morts, des enfants, des femmes et des personnes âgées, apparemment brûlés vifs ont été retrouvés ce samedi 25 décembre au village de Hpruso dans l’État Kayah. Ce village, à majorité chrétienne, se trouve à la frontière avec la Thaïlande.
Ces villageois étaient des réfugiés qui avaient déjà quitté leur village de jungle à cause des affrontements avec l’armée birmane, sans doute rassemblés pour fêter le réveillon de Noël selon des sources locales.
L’importante résistance à l’armée dans l’État Kayah
Ces dernières semaines, les combats entre des milices de citoyens et la Tatmadaw (l’armée birmane) ont été particulièrement violents dans la région, chacun des deux camps revendiquant des dizaines de morts.
L’État Kayah est l’une des places fortes de la résistance à l’armée, particulièrement chez les Karenni, une minorité ethnique à majorité chrétienne baptiste. Tandis qu’à Rangoun, le cardinal Charles Bo, qui s’était plusieurs fois exprimé contre le pouvoir militaire et en faveur de la protection des minorités chrétiennes a été récemment photographié découpant à quatre mains un gâteau de Noël avec le chef de la junte, Min Aung Hlaing, provoquant la consternation chez les militants.
Avec RFI