Ex-soldat de première classe au bataillon des parachutistes, Lamine BODIAN est un blessé de guerre. Agé de 45 ans, le soldat est revenu, sur les colonnes de l’observateur, sur les jours sombres qui ont suivi sa blessure.
« C’est le 20 juin 199 que j’ai été blessé au champ de combat à Madina Thierno (Kolda) par des éclats d’un obus de mortier qui m’ont touché au pied et au dos. J’ai été amputé du pied. Après la blessure, j’étais dans un état difficile. C’était des moments très difficiles où je pensais presque à tous les malheurs et ce que demain sera », se rappelle-t-il.
Mutilé, BODIAN ne comptait que sur une bonne prise en charge pour retrouver l’espoir. Mais, cette dernière a posé un réel. Car, il ne recevait qu’11 000f à la fin de chaque. « Après ma blessure l’armée m’a retenu, pour des raisons de santé, en me payant 11 610f, pendant 14 ans et 6 mois. A l’hôpital, la prise posait problème », atteste le soldat.
Mais avec 17 de ses paires blessées de guerre, ils se sont battus pour le respect de leurs droits. Et actuellement, leurs pensions tournent autour de 200 voire 250 000f par mois. Ce qu’ils trouvent insuffisant.