Les six figures de l’opposition congolaise – Antipas Mbusa, Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe, Moise Katumbi et Adolphe Muzito et Felix Tshisekedi – se sont réunies à Bruxelles pour tenter d’élaborer une stratégie commune en vue des élections de fin d’année. Un front commun qui pour le moment se limite à la critique du processus électoral, comme il y a déjà un mois.
Une nouvelle fois ce mercredi, l’opposition a dit son refus de la machine à voter, demandé la libération des détenus politiques et appelé aussi à ce que le fichier électoral soit débarrassé des électeurs enregistrés sans empreinte digitale. Pour l’opposition, ces six à dix millions de personnes sont de potentiels électeurs fictifs et elle craint que leurs voix ne servent à faire gagner le candidat du pouvoir.
Mais ces exigences, les leaders de l’opposition les avaient déjà formulées il y a un mois à Kinshasa. Cette nouvelle déclaration ne résout donc pas le problème de fond auquel ils sont confrontés.
Vu les problèmes qu’ils dénoncent, faut-il continuer à participer au processus électoral ou le boycotter ? Hier les six leaders de l’opposition ont refusé de trancher. Ils ont listé leurs conditions pour de bonnes élections – neuf mesures au total -, mais se défendent de vouloir un nouveau report du scrutin.
Idem sur la candidature unique de l’opposition. Tous disent vouloir attendre la publication de la liste définitive des candidats le 19 septembre avant de faire leur choix. « Il ne suffit pas de désigner un candidat commun, encore faut-il qu’on obtienne les bonnes élections, a déclaré à RFI l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, dont la candidature a été invalidée. Nous avons deux fronts pour faire pression et obtenir de bonnes perspectives pour être sûrs que notre candidat va gagner. Sinon, il se fera bouffer par la machine et par le fichier électoral. »