Burkina : Deux villes manifestent pour réclamer « sécurité » et « ravitaillement »

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Plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce samedi 21 janvier, à Djibo et Kongoussi, deux importantes villes du nord du Burkina Faso, en proie à des violences et à un blocus de groupes jihadistes. Ce, pour réclamer un ravitaillement et davantage de sécurité. Selon Ousmane Diallo, un des manifestants, qui rapporte l’information à l’AFP (Agence France Presse), à l’appel de l’association des jeunes commerçants de Djibo, chef-lieu de la province du Soum (nord), « des centaines de personnes sont sorties massivement pour demander le ravitaillement de la ville, et témoigner le soutien aux forces de défense et de sécurité qui ont favorisé le retour le retour du réseau téléphonique, coupé depuis plusieurs semaines ». Et près de deux millions de personnes ont été contraintes de fuir les violences jihadistes dans leurs localités au Burkina Faso, vers d’autres villes du pays.
Dans la même matinée de samedi, selon toujours la même source, des centaines de personnes ont également manifesté à Kongoussi, dans la province voisine du Bam, pour réclamer « plus de sécurité ». Ces manifestations interviennent deux jours après une série d’attaques qui ont touché plusieurs localités du nord et du nord-ouest du pays, tuant une trentaine de civils, dont une quinzaine de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les supplétifs civils de l’armée.
L’une des ces attaques, qui a eu lieu dans la province du Bam, a « choqué bon nombre de personnes et cette mobilisation était comme un appel au réveil face à la menace qui plane sur la province », a déclaré Prosper Ouedraogo.
A rappeler que le Burkina Faso, en particulier dans sa moitié nord, est confronté depuis 2015 aux attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique qui se multiplient. Elles ont fait des milliers de morts. Et le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d’un coup d’Etat militaire le 30 septembre, le deuxième en huit mois, s’est donné pour objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».
Mouhamed AIDARA

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