Economiste de formation et chef de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo était l’invité de l’émission « La Valise diplomatique » sur Iradio (90.3). Entre autres questions évoquées, le Franc CFA. Selon lui, on fait un mauvais procès au franc CFA, qui n’est en aucune manière responsable du retard de l’Afrique ou des pays qui l’ont comme monnaie. « Le CFA est devenu un instrument d’intégration. De mon point de vue, le CFA joue bien son rôle. C’est une monnaie qui protège bien le pouvoir d’achat des citoyens concernés puisque la BCEAO a une politique monétaire qui vise à protéger le pouvoir d’achat des consommateurs et nous avons une monnaie stable, qui est susceptible d’attirer les investisseurs et de favoriser les anticipations et l’organisation des entreprises. Je ne pense pas que c’est un handicap, c’est peut être un atout. Maintenant, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de réformes à faire », a déclaré l’opposant guinéen. Pour qui, tout ce qui a été dit ces derniers temps sur le franc CFA ne correspond pas à la réalité.
A l’en croire, les pays de l’Uemoa sont libres d’importer à partir de la France, de la Chine, du Japon ou des Etats-Unis. Ce, précise-t-il, même s’ils ont 50% de réserves à déposer au trésor français. « Je pense qu’il faut aller vers l’intégration. La Guinée a souscrit à beaucoup d’engagements au niveau de la Cedeao pour aller vers une monnaie commune. Ce que je retiens c’est que les pays de l’Uemoa ont une banque centrale commune, une monnaie commune, un droit des affaires », a expliqué Cellou Dallein Diallo.