Eugène Ngaïkosset, chef anti-balaka et ancien membre de la garde rapprochée du président François Bozizé, a été arrêté. L’information a été confirmée à RFI par le ministre centrafricain de la Justice, mais les circonstances de cette arrestation ne sont pas encore connues. Eugène Ngaïkosset est accusé de nombreux crimes en RCA.
Eugène Ngaïkosset, 54 ans cette année, est un ancien compagnon d’armes du chef d’État François Bozizé, devenu ensuite capitaine au sein de la garde présidentielle.
Il doit son surnom de « boucher de Paoua » à son rôle dans les opérations menées pour mater la rébellion qui avaient éclaté dans le nord-ouest après l’élection de François Bozizé à la tête du pays en 2005. Pendant deux ans, la garde présidentielle aurait massacré plusieurs centaines de civils dans la région.
Pendant cette période, Human Rights Watch affirmait que les militaires tiraient sur la foule, pillaient et incendiaient des milliers d’habitations, rasant parfois des villages entiers. Eugène Ngaïkosset était à la tête d’une des unités impliquées, selon l’ONG.
Arrêté au Congo après la chute de Bozizé, puis extradé, il s’est échappé à Bangui en 2015 avant de prendre les armes.
Le Conseil de sécurité de l’ONU l’accuse d’être l’un des principaux auteurs des violences qui ont eu lieu dans la capitale quelques mois plus tard. « Lui et d’autres combattants anti-balaka se sont alliés à des rebelles de l’ex-Seleka en vue de déstabiliser le gouvernement de transition », selon les Nations unies. Depuis, il était introuvable.
Rfi