Des Sénégalais sont épinglés dans l’enquête des Pandora Papers. Parmi eux, l’architecte Pierre Goudiaby Atépa. Il est cité dans une « sulfureuse liaison russe » dans le secteur minier au Niger. Ce dimanche 10 octobre, le mis en cause a asséné ses vérités face à ces accusations. Mieux, il ne nie pas les faits. Il assume tout. Atépa s’explique sur sa page Facebook.
« Je ne peux donc pas comprendre qu’on puisse citer le nom d’un africain qui décide d’investir dans un autre pays africain de l’argent gagné honnêtement et dont l’origine est traçable à tout moment. Aucun élément constitutif de l’évasion fiscale n’est ici présent. Aucun élément constitutif de la dissimulation n’est également présent, l’utilisation par exemple de sociétés écrans. »
« Je signale par ailleurs qu’il n’y a pas qu’au Niger que j’ai réalisé des investissements, au vu et au su de tout le monde »
« Les ‘’Pandora Papers’’ révèlent donc que j’ai fait l’acquisition de blocs miniers au Niger à travers mon entreprise Atépa Group Russia. Première question : le Niger est-il un paradis fiscal ? Posons-nous d’autres bonnes questions :
1. S’il y avait une intention quelconque de dissimulation, la société ne porterait pas dans sa dénomination le nom « ATEPA » ;
2. Pourquoi un russe peut créer une société en Afrique et un africain ne le pourrait pas en Russie ?
3. Que la firme française AREVA puisse avoir un périmètre d’exploitation au Niger ne dérange personne mais pourquoi des blocs achetés à côté par un entrepreneur sénégalais devraient-il être l’objet de scandale ?