La Guinée a affirmé en fin de semaine dernière qu’elle ne veut pas une co-organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 avec le Sénégal. Une décision que ne digère pas la partie sénégalaise. Pourquoi donc l’Etat guinéen a opposé son véto ? Décryptage d’un refus.
Alors que l’on pensait que le jackpot était déjà décroché après la sortie du président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor. Il semble que non. La fête n’est pas encore au rendez-vous, à en croire le ministre guinéen des Sports. « La Guinée ne va pas se camoufler derrière une nation pour organiser la CAN 2025. Cette organisation est une opportunité de développement pour le pays », a déclaré Bantama Sow.
« J’ai été surpris qu’une voix officielle rejette une collaboration pour organiser une Coupe d’Afrique. Car ce sont deux présidents de fédération (Augustin Senghor et son homologue guinéen Antonio Souaré, ndlr) qui ont émis cette idée de co-organisation. Cette idée n’a jamais été formelle, ni officielle » a lancé le ministre des Sports sénégalais, Matar Bâ sur les ondes de RFI.
L’histoire d’Ebola, le Sénégal ferme sa frontière avec la Guinée
En 2015, la Guinée était secouée par l’épidémie d’Ebola. Une maladie qui avait causé beaucoup de morts notamment à Conakry. Face à cette situation, le Sénégal avait décidé de fermer sa frontière avec la Guinée afin d’éviter la propagation du virus. L’on se rappelle même qu’un jeune guinéen atteint d’Ebola sans s’en rendre compte, était entré dans le territoire sénégalais. Ce qui avait crée une énorme frayeur du côté du gouvernement sénégalais qui avait déploré cette affaire. Quatre ans après, les autorités guinéennes semblent avoir toujours une dent contre le Sénégal. C’est loin d’être oublié. A en croire notre source, c’est pour cette raison que la Guinée a refusé toute co-organisation de la CAN 2025 avec le Sénégal. Et si tel serait le cas, le Sénégal devra encore patienter avant d’abriter une compétition majeure de la CAF qu’il n’a plus organisée depuis 27 ans même si les autres pays voisins n’ont pas dit non.
Mamadou Salif GUEYE