De retour de Genève, la délégation sénégalaise a fait une communication dispersée. Si le directeur des droits humains du ministère de la justice avoue que l’Etat a accepté d’indemniser Karim Wade, dans un communiqué, le ministère de affaire étrangères dit tout à fait le contraire. Une dissonance qui a été au menu de l’émission Lr du Temps sur iradio.
Le fonctionnaire
Pour Biagui « nous sommes dans un pays où les fonctionnaires n’ont pas généralement une certaine liberté de ton« . Et l’enseignant-Chercheur en Sciences politiques d’ajouter que « si les fonctionnaires du ministère de la Justice ont cette liberté, ça pourrait susciter des questions. Est-ce que réellement ils avaient mandat pour parler de ce dossier, comme ils l’ont fait ? Ou bien, ils ont outrepassé leurs limites ? Ce sont des questions et on attend des réponses« .
La communication gouvernementale
Cette cacophonie dans la communication gouvernementale, pour lui, est révélatrice d’autant plus que « dans les systèmes politiques contemporains, la communication gouvernementale occupe une place importante. » Car, « ce que vous dites et comment vous le dites sont des choses importantes » et qu’aussi, « d’une manière générale, il y a un malaise doublé, peut être, d’un dilemme. »
Le problème
Toujours selon Jean Charles Biagui : « le gouvernement Sénégalais est dans une posture de réconciliation. Il y a cette volonté de désamorcer la crise, d’apaiser. En même temps, il y a la volonté de ne pas remettre Karim (Wade) au centre du jeu pour des questions électoralistes légitimes. C’est la politique politicienne à la Sénégalaise. »