Sexologie: Le conseil de Lorenzo Soldati, médecin adjoint de la consultation spécialisée de sexologie des HUG.
L’éjaculation prématurée est un trouble sexuel fréquent (touchant 15 à 25% des hommes), qui consiste dans l’incapacité de retarder l’éjaculation, laquelle survient toujours ou presque toujours dans la première minute suivant la pénétration vaginale.
Ce trouble engendre de la souffrance personnelle, de la honte, de la perte d’estime de soi pour la personne qui en souffre et aussi pour la partenaire, avec un impact sur la dynamique du couple, emmenant parfois jusqu’à la séparation.
Il existe différents types d’éjaculation prématurée. L’éjaculation prématurée primaire se présente dès les premiers rapports sexuels de façon permanente. Elle a vraisemblablement une origine génétique et neurobiologique. L’éjaculation prématurée secondaire se manifeste de façon passagère et peut être causée par des maladies organiques (thyroïde, prostate,…) ou par des problèmes psychologiques (anxiété, conflits de couple…). Dans l’éjaculation prématurée variable, le contrôle de l’éjaculation varie au cours de la vie en lien avec différents vécus psychologiques. Dans l’éjaculation pseudo-prématurée, l’homme éjacule dans un temps normal, entre 3 et 6 minutes, mais il est convaincu d’avoir un problème de contrôle de l’éjaculation.
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Selon le type de trouble, nous pouvons proposer différentes thérapies. Les médicaments utilisés pour retarder l’éjaculation sont soit des crèmes ou sprays anesthésiants que l’on applique sur le gland, soit des comprimés, comme la dapoxétine par exemple. Les traitements pharmacologiques sont d’habitude indispensables lors d’éjaculation prématurée primaire.
En sexothérapie, on aide les patients à comprendre et résoudre les facteurs psychologiques favorisant le trouble ainsi qu’à améliorer la gestion psychocorporelle de l’excitation sexuelle. Il est donc important de consulter un spécialiste puisque des solutions existent. (TDG)
