Commercialisation de la VDN 3 : L’Etat prend une grosse décision

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Le passage par la voie de dégagement Nord 3 (Vdn 3) sera payant. C’est ce qu’a décrété le représentant de l’entreprise maître d’ouvrage, Ageroute. Cette décision, de l’avis du directeur régional d’Ageroute Dakar (Babacar Senghor), émane de l’autorité.

Décidément, les infrastructures routières sont des aspirateurs à billets à ciel ouvert. Après les ponts de Foundiougne et Marsassoum dont les passages sont payants, c’est au tour de la Voie de Dégagement Nord 3 (Vdn 3) d’être une infrastructure à péage.

En effet, le directeur régional d’Ageroute, Babacar Senghor, a révélé sur les ondes de Rfm matin la volonté de l’Etat de faire de la Vdn 3 une autoroute à péage pour financer son entretien et sa sécurité. Cette infrastructure censée désengorger la capitale, par une route de deux voies en direction de la vieille capitale, aura finalement un coût pour les usagers.

A en croire Monsieur Senghor, les fonds engrangés lors de cette opération seront destinés à l’entretien de l’ouvrage ainsi qu’à assurer sa sécurité. «C’est une voie qui permet en 15 minutes de rallier Tivaouane Peul ; les gens connaissent les difficultés pour accéder à cette zone. L’idée de l’Etat est que cette voie puisse être prolongée par la Vdn 4, qui partirait de Tivaouane Peul en passant par le Lac Rose pour aboutir à la sortie de l’autoroute au niveau de Diamniadio… Après, cette VDN va être prolongée à travers l’autoroute de la Côtière qui va aller jusqu’à Saint Louis. Il s’agit de mettre à niveau cette infrastructure parce qu’on a quelques goulots d’étranglement au niveau du Cices et de Diamalaye. Mais également au-delà de ce dispositif de mise à niveau, il faut mettre un dispositif de péage qui va offrir aux usagers une autre alternative que l’autoroute à péage actuelle», indique le directeur qui reconnait par ailleurs qu’à la base, l’infrastructure n’était pas destinée à être commercialisée.

Interpellé sur cela, le responsable de l’Ageroute souligne que le péage de la Vdn n’était pas l’idée de départ. «Mais c’est des voies importantes. Quand on dit voies importantes, il faut assurer un entretien minimal, la sécurité. L’idée, c’est donc non seulement de mettre à niveau, mais aussi d’assurer la sécurisation des emprises de cette autoroute. Et pour cela, il faut qu’on se donne les moyens de pouvoir assurer l’entretien et la mise à sécurité de cette voie. Donc, l’État du Sénégal a fait l’option d’en faire une autoroute à péage», souligne le directeur régional d’Ageroute, Babacar Senghor.
L’As

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