Au moment où la sensibilisation sur le coronavirus bat son plein sous toutes ses formes, le mouvement « Aar sunu Momel » a invité le gouvernement à ne point laisser en rade le monde rural.
En plus clair, cette couche de la population doit bénéficier d’une attention accrue des autorités eu égard à cette pandémie mondiale, a alerté Bassirou Bà, président du mouvement « Aar sunu momel », qui fait remarquer qu’aujourd’hui beaucoup de producteurs ne disposent pas de vivres de soudure.
En visite, ce mercredi, dans le Ndoukoumane, il a attiré l’attention sur l’aspect économique qui, selon lui, ne doit pas être occulté.
« Aujourd’hui, il est quasi impossible pour certains de constater de visu ce qui se passe dans les grandes surfaces ou autres marchés. Nous, qui travaillons dans le milieu, sommes en mesure de décrire la situation qui nécessite qu’on s’y penche. Car, les personnes les plus nanties sont en train de prendre les devants en s’approvisionnant pour 2 à 3 mois afin de ne pas faire les frais d’une rupture de stock alimentaire », a notamment déclaré Ba.
Ajoutant dans la foulée que « pendant ce temps, le citoyen du monde rural ne sait pas où donner de la tête. Parce qu’en temps normal, il lui est déjà difficile de mettre quelque chose sous la dent à plus forte raison penser les jours à venir à comment survivre à cette pandémie mondiale ».
À ce titre, il a appelé les autorités à ne point faiblir suite à la décision de fermer tous les marchés hebdomadaires qui peuvent être le lit du mal puisqu’il y règne une proximité notoire ».
Aussi, tient-il à signifier, il faut une franche sensibilisation auprès de ces éleveurs des « loumas » qui n’ont rien compris des dangers du coronavirus qui les guette.
Le président de « Aar Sunu Momel sollicite de la part des autorités l’installation de centres de traitement dans les localités reculées comme stratégie d’anticipation au lieu d’avoir à évacuer des cas sur Dakar.
