La barre symbolique des 1 000 décès dus au coronavirus a été franchie en Espagne ce vendredi. Le nombre de personnes infectées s’approche des 20 000, soit près de 3 000 cas supplémentaires en une journée. Le nombre de morts a décuplé en sept jours. Pays parmi les plus touchés d’Europe, l’Espagne se prépare à affronter « les jours les plus durs » de la pandémie.
La majorité des malades se trouve à Madrid, viennent ensuite la Catalogne et le Pays basque. La moitié des personnes infectées a été hospitalisée. 1 sur 10 est en réanimation. Pour faire face à l’explosion des cas, des milliers d’étudiants en médecine et des médecins ou infirmiers à la retraite ont été appelés en renforts.
Mais les professionnels de la santé dénoncent un manque de moyens, de masques chirurgicaux notamment. L’Ordre des médecins évoque une la situation « insoutenable » pour les soignants. Le ministre de la Santé a promis quelque 300 000 masques très rapidement. Ils doivent arriver d’Allemagne. Les autorités ont aussi reconnu que l’Espagne manquait de kits pour effectuer des tests de dépistage du Coronavirus.
Certains services d’urgences étant saturés, la Société espagnole de médecine intensive a recommandé de « prioriser » les patients ayant « la plus grande espérance de vie ». « Les pires jours sont encore à venir », a prévenu le ministre de la Santé Salvador Illa.
L’armée est mobilisée à Madrid pour transporter les corps des victimes, chaque jour plus nombreuses. Dans la capitale espagnole, les pavillons de la Foire commerciale vont accueillir 5 500 lits supplémentaires. A Barcelone, elle, un pavillon de sa foire commerciale et des appartements touristiques serviront à loger ses sans-abri.