Le mouvement des générations capables (MGC), proche de l’ex-première dame, Simone Gbagbo, a engagé à Abidjan, sa mue en une formation politique.
Le mouvement a entamé, en effet ce vendredi sur deux jours, une assemblée générale extraordinaire à Cocody, nord d’Abidjan, en présence de plusieurs partis proches dont le Front populaire ivoirien dirigé par Pascal Affi Nguessan.
Dominique Traoré, président de la commission scientifique, a été on ne peut plus explicite sur les raisons et les objectifs de l’avènement du parti de l’ex-Première dame de Côte-d’Ivoire. « Le MGC va muer en parti politique parce que le MGC qui a prôné des valeurs a vu une vague de mobilisation s’emparer du pays. A partir de cet ancrage dans les valeurs, le MGC veut capitaliser cette mobilisation pour qu’il en sorte un instrument politique, qui va irradier le pays. Naturellement pour le bonheur des ivoiriens », a-t-il indiqué à Anadolu.
Pour Mme Marie-Claude Kraidy, coordinatrice dudit mouvement, cette mutation va permettre au MGC « dans la logique de la quête permanente de l’adéquation des actes avec l’intérêt supérieur de la nation, de mieux se structurer pour une plus grande efficacité ». La création officielle de ce parti, peut-on dire, consacre la rupture politique de Simone Gbagbo avec son ex-époux Laurent Gbagbo, qui a également créé le parti des peuples africains de Côte d’Ivoire, pour se démarquer du FPI.
Ainsi donc, après le divorce conjugal intervenu peu après le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, voici venu le divorce politique. Et l’on peut se risquer à dire que ce double divorce est une véritable épreuve pour bien des « frontistes » historiques ; tant le couple symbolisait à lui seul les valeurs portées par le FPI (Front populaire ivoirien) depuis sa création en 1982.
Le discours de Simone Gbagbo est attendu samedi à l’issue des assises dudit parti, qui compte à ce jour 62 coordinations.